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Patronymes en S
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Par Charles Montandon
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S


Della Santa, Dalla Santa - De la sainte, en italien. Autres dérivés de saint : Santi, Santo, di Santo, de Sanctis, di Sanza, Santini, Santoni, Santon, Santoli, di Santolo, Santelli, Santilli, Santocco, Santucci, Santuccio, diminutifs Santonino, Santolini, Santarelli, Santiccioli. (28.6.98)

de La Sarra - Famille féodale vaudoise issue des Grandson et devant son nom au bourg de La Sarraz, autrefois Sarata, La Sarrée, La Sarra (du latin serrata, vallée resserrée, fermée, ou serra, hauteur allongée). Dernière branche de la famille : de Gingins-La Sarra. Variante : Sarraz. Même étymologie pour Sarret, Sarradey (occitan sarrade , serrée) et Sarretaz. (11.8.91)

Sablet - Du latin sabulum, sable, rappelle un terrain sablonneux, léger, au bord d’un cours d’eau. Variante : Sablon. (16.8.92)

de Sacconay - Famille patricienne de La Côte vaudoise, venue de Saconnex, village genevois et lieu-dit savoyard. L’origine est un nom de colon gallo-romain Sacco ou Saccon, avec finale latine acius. (19.9.93)

Sachot - Du latin saccus, patois satse, sac, sachet (germanique sack ), comme Sache et Sachet. Les patronymes Suchet, Suchy et Suchard viennent, par des lieux-dits, du celtique tsukko, souche, hauteur, butte, sommet. Sacre est issu du latin sacer, saint, sacrare, sacrer, vieux français sacre, juron. (29.9.96)

Sagan - Du latin sagia, occitan saga, vieux français saye, saie, étoffe, petit manteau. Autres formes: Sagon, Saguez, Saguier, Saguy, Say, Sayard, Sayour, Sayous (origine béarnaise). (17.8.97)

Sagne - Du celtique sagna, marais, tourbière, qui a laissé de nombreux lieux-dits dans le Jura et les Alpes. Autres formes: Sagnes, Sagnet, Sagnolle, Sagnoux, Sagnier, Sannier, Dessagnes, Dessaignes, Lassagne. Les patronymes Seignemartin et Seignemorte signifient "marais de Martin" et "étang mort". (30.7.95)

Saillen - Du latin salire, sauter, sortir, saillir, dans le sens de saillant, hauteur formant saillie, promontoire rocheux, peut-être d’un lieudit comme Saillon. Autres formes : Saillet, Sailly (lieuxdits en France), Saillard et Sailleau, ces derniers signifiant aussi sauteur. A noter que sailli est l’un des noms patois du printemps, dans le sens de sortie. (31.5.92)

Saisselin - Diminutif du latin saxum, vieux français sasse, rocher, ou dérivé de l’ancien germanique Sahso, "couteau", puis Saxon. Il existe un lieu-dit jurassien Sesselin ayant la même étymologie. Autres formes: Saisson, Sasson, Saxon, Saxod, Saxoud, Sassé, Sassel. (22.1.95)

Saladey - Du latin sal, sel, salare, saler (qui ont donné salade et saladier), surnom possible de marchand de légumes assaisonnés. D’origine germanique, Salathé peut venir de l’ancien allemand sal, petite maison. (25.9.94)

Salgat - Pourrait descendre du germanique salaha, saule, bas latin salix, salica, patois saudze, ou du latin salvia, sauge. Salquin rappelle l’ancien prénom germanique Salicho (de sal, noir), comme Salque et Sauque en France. On a vu dans Serquet le latin querquedula, sarcelle, canard. Surnom de chasseur ? A vérifier ! (11.4.93)

Sallansonnet, Salansonnet - Dérivé d’un lieu-dit comme Salançon, Salanson (Auvergne) ou Salenze, Salanche (Alpes), d’origine ligure et signifiant "cours d’eau", ou d’origine latine et signifiant "salant, salin". (3.5.98)

Sallaz - D’un lieudit vaudois issu du latin sella, selle, col, désignant un "replat", un terrain plat entre deux montées. Variante: Salaz. Mais Salle, Salles et Sallot viennent plutôt du germanique sal, maison, demeure, qui a donné salle en français. Salus représente le latin salus, santé, puis salut. Enfin, Saler est une germanisation fribourgeoise d’un patronyme vaudois de Chesalles-sur-Moudon, venu du latin casa , casale, vieux français chesal, maison, de la maison. (29.12.91)

Salomon - Du prénom Salomon, venu de l’hébreu shalom, paix. Variantes : Salmon, Salamon, Solomon. (22.8.93)

Saloz - De l’ancien germanique salo , terni, sali, sale. La famille vaudoise Sallier doit son nom à un lieudit Salier, en Vivarais, venu du germanique sal , maison, salle, ou du latin sal , sel. (1.9.91)

Salzmann - Homme du sel, saunier, en allemand, comme Salzgeber (donneur de sel). On retrouve l’idée de salaison, charcuterie, dans Sulser, Sulzer et Sulzmann, voire Sulliger et Sulger (d’un lieu-dit alémanique Sulgen, pouvant signifier mine de sel ou douane. (9.3.97)

Samuel - D’un prénom hébreu signifiant "établi par Dieu". Diminutif: Samy. Autre prénom hébreu (de sémès, soleil), Samson a une variante Sanson. (6.3.94)

Sancey - Patronyme neuchâtelois tiré d’un lieu-dit (par exemple Sancey, village du Doubs), issu d’un ancien nom germanique Sanzhari ("vraie armée") ou rappelant un marais à sangsues (latin sanguisuga, suceuse de sang). (30.5.93)

Sandoz - Anciennement Sandol, Sandolz. Devise latine "Sine dolo", sans dol, sans ruse. Nom neuchâtelois venu de Franche-Comté, issu du germanique Sandwald, "qui gouverne bien". Branches Sandoz-Gendre, Sandoz-Othenin et Sandoz-Otheneret (prénom Othon); par alliance Sandoz-Rollin et Sandol-Roy (anciennement: de Sandol). (28.12.97)

Sanglard - Patronyme jurassien issu du latin singularis, solitaire, singulier, occitan senglar, sanglier; Les Sanglards sont un village de la Franche-Comté voisine. Sangleraz est un diminutif de sanglier ou un dérivé du latin cingula, sangle, ceinture. (28.6.98)

Sanson, Samson - Du prénom Samson (hébreu Simson, de sémès, soleil) ou du latin sanctus, saint. Diminutifs, dans le sens de sansonnet, ancien nom de l’étourneau: Sansonnens (des pinsons dans les armoiries de cette famille fribourgeoise), Sansonnet, Salansonnet, Sallansonnet. (16.11.97)

Saphorin (deux villages vaudois) est une ancienne forme romande du prénom Symphorien, du latin Symphorianus, saint martyr d’Autun, en Bourgogne, du grec sumphoros, "qui porte avec", qui partage le fardeau. (26.5.96)

Sapin - Du latin sapetum, sapin. Sapolin est un diminutif. Les formes patoises Seppey, Sappey, Sapey et Sappé ont la même signification que les lieux-dits romands et savoyards Sépey, Seppey et Sapey = sapinière. (8.10.95)

Sarrasin - Du latin Sarracenus, nom donné au moyen âge par les Européens aux Maures venus d’Afrique, a pu être le surnom d’un homme au teint foncé, d’un infidèle au christianisme ou d’un envahisseur pillard. Les familles genevoise et bâloise sont arrivées de Bourgogne. Variantes : Sarasin, Sarazin. Quant à Saladin, ce fut un surnom à l’époque des Croisades, rappelant le sultan Salah el Din (Saladin). (4.8.91)

Sartori - En italien, tailleur, coupeur, défricheur (latin sartorius, couturier, exsartum, lieu défriché). Variantes: Sartoris,Sartorio,Sartorius, Sartorel, Sartore, Sartor, Sarto, Sarti, Sartini; diminutifs Sartorelli, Sartoretti, Sartolini. (12.4.98)

Sauge - Du patois romand saudze, vieux français saux, saule (germanique salha et latin salix ), et non de sauge (latin salvia ). Autres formes: Sauget, Saugeon, Saugy, de Saugy. Le patronyme Saugey, d’origine franc-comtoise, peut venir aussi du nom germanique Salgari, "lance de la maison. (25.6.95)

Saunier - Du latin salinarius, vieux français saulnier, marchand de sel, comme Saulnier, Saunois, Sonnyer, Sonnex, Sonnay et Sonney (Saunex autrefois). Le latin sal, sel, salin, explique aussi Saland, Salin, Salins, Sallin, ainsi que Saladey (salade vient de sel), Salangros, Salagnac (lieu-dit) et Saumurot (saumure). Mais Salis est issu du latin salix, saule. (14.9.97)

Sauron - Du vieux français saur, sor, de couleur foncée, patois sorran, sombre. Variantes : Soret (famille venue de Blois), Sorlet, Sourlier, Sonrel. (9.10.94)

Sauser - En alémanique, vin nouveau; branche neuchâteloise Sauser-Hall, à laquelle appartenait Blaise Cendrars. Le latin sutor, savetier, a donné en allemand Sauter, Sautter, Suter, Sutter, Zutter, francisations Zoutter, Soutter et Souter, diminutifs Sutterlet et Sutterlin, ainsi que Sutermeister (maître cordonnier). (2.3.97)

Saussaz - Du germanique salaha, latin salix, vieux français saux, sausse, patois saudze, saule, saulaie, saussaie. Variantes: Sausse, Sausset, Saussier, de Saussure (lieu-dit lorrain), Saucy (lieu-dit jurassien), Saucet, Saucey, Sauze, Sauzet, Sauge, Sauget, Saugey, Saugeon, Saugy, de Saugy (lieu-dit fribourgeois), Saugier, Saule, Saulle, Saulay, Salzard (lieu-dit bressan). (21.7.96)

Sauty - Du latin salterius, garde forestier (latin saltus, vieux français sault, bois), vieux français sautier, fonctionnaire, comme Sauthier et Sautier (anciennement Saltarii, Southier). Le latin saltare, sauter, explique Sauteur, Sautaux, Sautières, Sautebin (= saute bien), Sauterel (une sauterelle dans les armoiries), Sautreuil et Sautreau (= saute ruisseau), Sautelet, Desautez. (12.7.98)

Sauvageot - Du latin silvaticus (de silva, forêt), patois sauvâdzo, sauvage, homme des bois, peu sociable. Autres formes: Sauvageat, Sauvage, Sauvaget, Sauvageon, Sauvajon, Servageon, Servajon, Servage. (5.1.92)

Sauvain - D’un prénom latin Silvanus, Sylvain (= homme de la sylve, de la forêt) ou Salvinus (= sauvé). Sauvant est une branche de cette famille jurassienne. Variantes : Sauvan (anciennement Sauvent, origine dauphinoise), Sauvin, Sauvat, Sauvet. (15.12.91)

Savary - Du vieux français savart, terre en friche, ou d’un ancien nom germanique Savaric, homme puissant. Autres formes: Savard, Savarit, Savaris, Savaré, Savarioud, Savarin. (3.12.95)

Saviaux - Du latin sapere, sapiens, sapientia, savoir, savant, sagesse, occitan savi, sage. Variantes: des Saviaux, Savioz, Savio, Savy, Saviez, Savant, Savin, Sage, Saget, Lesage. Les patronymes Segond et Second viennent du latin secundus, vieux français segond, deuxième enfant de la famille. (16.6.96)

Savignat - D’un lieudit issu du prénom latin Sabinus, Sabina ( = originaire de la Sabine), vieux français Savin , ou du patois savena , sabine, sorte de genévrier. Variante: Savigny (voir les villages de Savigny/VD et en France, peut-être Savagnier/NE et Safnern, germanisation de Savagnier, près de Bienne). (14.7.91)

Savioz - Anciennement Sapientis. Dérivé patois du latin sapientia, sagesse, savoir, en Valais et dans le Chablais vaudois, qu’on peut rapprocher de l’occitan savi, sage, savant. Il existe aussi des familles romandes Savio (origine italienne), Savy, Sage, Saget, ainsi que des Savant et des Lesage venus de France. Les patronymes des Saviaux et Saviez peuvent aussi descendre de lieuxdits signifiant terre en friche, marais inculte. (25.10.92)

Savourel - Savoureux, dans le sens ancien d’agréable (latin sapor, saveur, goût). Variantes: Savourey, Savorex, Savoireux, Savory et les formes d’origine occitane Saborit, Sabourin, Sabrier et Sabet. (28.1.96)

Savourey - Signifie savoureux, savouré, favori, agréable, en ancien franco-provençal, bourguignon et lyonnais (du latin sapor , goût, saveur). Savoireux, Savorex et Sabourin (origine poitevine) ont le même sens. (23.2.92)

Savournin - Du prénom latin Saturninus (du dieu Saturne), comme Saturnin, Sernin, Sarnain et Sarlin. Le prénom Sebastianus (du grec sebastos, honoré) a donné les patronymes Sebastian, Sébastien et les diminutifs Bastian, Bastien, Bastin et Bastienne. (29.6.97)

Savoyat - Savoyard ou Savoisien, originaire de la Savoie, ancien pays des Sabaudes (Sabaudia ). Autres formes: Savoyen, Savoie (avec une branche Mélanjoie-dit-Savoie), Savoye (anciennement Savoex), Savoy (anciennement Savoex, Savoix). (18.6.95)

Savy - Du latin sapere , savoir, sapiens , instruit, savant, vieux français et occitan savi , sage. Variante : Savioz. (25.10.92)

Saxod - Du latin saxum, rocher. Saxoud est une variante. Sasse, Sassé et Sasé seraient des formes féminines (roche, comme le lieudit Sassel). Sasson peut venir aussi du germanique Sachso = Saxon. (12.1.92)

Scalet - Du latin scala, échelle, escalier, escale, plutôt que du germanique kalja, écaille, tuile. Variantes: Déchelle, Deschelot, Déchelette, Léchelle, italien Scaletta. (10.12.95)

Schaad - Dommage, en allemand, comme Schade, Schädling, Schaedeli et Schaedler. L’allemand Schaf, mouton, Schäfer, berger, a donné Schafer, Schäfer, Schaffer, Schaeffer, Schaffert, Schaffrey, Schafertel, Schaffitel, Schafroth (mouton rouge), Schefer, Scheffre. Germaniques encore: Schell et Schaller (sonneur), Schenk et Schenker (échanson ou donateur), Scholl (motte de terre), Seidel (fabricant de chopes), Möckli et Muggler (rouspéteur ?). (29.12.96)

Schädler - Fracture, fissure, séparation, en vieil allemand. Variantes: Schaedler, Schaedel, Schaedeli, Schädlin, Schedler, Scheder, ainsi que Scheidegger (coin de la limite), Bindschädler, Bindschaedler et Bindschedler (qui défait les liens). Le patronyme alémanique Schaad signifie dégât, comme Schade, Schadé, Schadt, Schaadt, Schadegg (coin du dommage). (19.1.97)

Schaefer - Mouton, berger, en allemand. Autres formes: Schaeffer, Schäffer, Schäfer, Schafer, Schaffer, Schaffert; diminutifs Schäfli, Schaefli, Schaefler et Schaeffler; francisations Schaffrey et Scheffre; composés Schafeitel et Schafitel, Schafhirt (pâtre), Schafroth (mouton rouge), Schaffhauser (de Schaffhouse, "bergerie"). On peut voir aussi le tonnelier dans Scheffler, Scheffer et Schefer. (6.7.97)

Schaerer - Tondeur, cisailleur, gratteur, en germanique. Autres formes: Schaerrer, Schärer, Scharer, Schaeren, Schären, Scherer, Scherrer, Scheerer, Scheer, Schär, Schaer; et peut-être les diminutifs Scharl (origine bavaroise), Schärlig, Schaerlig, Scherler, Scherly, Schärli, Schaerli et Schaerly.- Schertenleib = corps rasé ? (27.7.97)

Schaffhauser = originaire de Schaffhouse (bergerie, "maison de moutons"). Guggenheim = "foyer ami". Gebhard = "puissant donneur". Faller = trappe, lieu où l’on tombe. Filistorf, Fillistorf = du village fribourgeois de Fillistorf ("village important"). (29.5.94)

Schedler - Du germanique schëdeler, cuvier. Autres formes: Scheder, Schädler, Schaedler, Schaedel, Schaedeli, Schädlin, ainsi que Bindschaedler, Bindschädler et Bindschedler (cerclier de cuves). (28.9.97)

Schick - Convenable, décent, ou envoi, commerce, en allemand, de même que Schieck, Schickli, Schicklin, Schicker. Le germanique schier, pur, ou swith, fort, peut expliquer Schierz, Schir, Schyrr (origine alsacienne) et Tschirren. Le tireur ou le protecteur a laissé Schiesser (une arbalète dans les armoiries), Schiess, Schies, ainsi que Schütz, Schutz, Schuetz, Schütze, Schutzle, Schutzlé et Schutzbach (ruisseau protecteur). (10.5.98)

Schiff - Bateau, en allemand. Dérivés: Schiffer, Schifferli, Schifferlé, Tschiffeli (francisé en Chiffelle dans la région du lac de Bienne), Schiffmann (batelier), Schifferdecker (pontonnier), Schifferholz (bateau de bois). La carrière ou couverture d’ardoise explique Schieferbusch et Schieferdecker. (31.8.97)

Schild - Bouclier, écu, en allemand, comme Schilt, Schilter, Schilder, ainsi que Schildknecht et Schiltknecht (écuyer, valet d’arme). Schirm, Schirmer, Schirmann et Schirmeister rappellent le marchand de parapluies ou l’homme qui abrite, le maître protecteur. (11.5.97)

Schindler - Tavillonneur, couvreur ou équarisseur, en allemand. Schindelholz = bois de bardeau, tavillon. Schindhelm et Schittenhelm = casque, couverture de bardeau. Schimmel = moisi. Schimpf, Schimpfer, Zwimpfer = réprimande, grondeur. (13.4.97)

Schmied - Forgeron, en allemand, comme Schmidt, Schmitt, Schmit, Schmid (et Schmid de Gruneck, d’un lieu-dit alémanique signifiant "coin de verdure"), Schmider, Schmitter, Schmitz. Diminutifs: Schmidely, Schmidly, Schmidli, Schmidlin, Schmidle, Schmidig, Schmidiger, Schmittler. Le maître forgeron apparaît dans Schmidmeister, Schmidhalter et Schmidtmann, la forge dans Schmidhauser et Schmidhäusler. En anglais Smith. (22.6.97)

Schnydrig - Comme sa variante zermattoise, signifie tailleur en alémanique. Autres formes: Schneider, Schneiter, Schneitter, Schnieder, Schnider, Schnyder, Snider. Aussi dans le sens de coupeur, trancheur: Schnetz, Schnetzler, Schnezler, Schnetzer, Schnitzer, Schnitzler, ainsi que Schnieper, Schnepp, Schnepf. (19.1.97)

Schorro - Ce patronyme fribourgeois germanisé a-t-il la même étymologie que Jorioz en Savoie : le prénom latin Georius, Georgius, Georges (en grec, laboureur, de gê, terre, et ergon, travail) ? Autres formes alémaniques : Schori, Schor. (20.12.92)

de Schoulepnikow (ou de Schoulepnikov, de Schoulepnikoff) - Famille vaudoise arrivée de Russie en 1897, en même temps que les de Ragosine et les de Cyon, et après les de Rumine (1862). Les noms de Syon et Sion rappellent soit des lieux-dits français Sion (Savoie, Lorraine, Gascogne) - mais pas le Sion valaisan -, soit la colline de Sion à Jérusalem. (16.2.97)

Schreiber - En Valais, germanisation d’un ancien patronyme romand Escrivain (= écrivain), par l’allemand schreiben, écrire. (1.3.92)

Schuh - Chaussure, en allemand; Schumacher, Schumann, Schümann, Schuman, Schoemann, Schubert, Schubarth, Schuster et Schust rappellent le cordonnier, le réparateur de souliers. Schürmann, Schurmann, Schurig, Schur, Schurch, Schürch = tondeur, fourreur. Schueppen = grange, remise, Schüpbach et Schupbach ruisseau de la grange. Schüpfer, Schupfer, Schupp, Schuppli = écailleux. (20.4.97)

Schulé - Francisation de l’allemand Schule, école (latin schola ). Schouller et Schouler sont des francisations d’un patronyme alsacien alémanique Schüler, écolier, élève. (13.3.94)

Schuwey - Famille du village gruérien de Bellegarde devenu Jaun en allemand, germanisation probable du prénom Sauveur (latin salvare, sauver). Variantes, également gruériennes et partiellement germanisées à Fribourg: Schouvey, Schouwey (anciennement Sovaro, Soverus, puis Souvey, Schuwey). (30.5.93)

Schwab, Schwaab, Schwob = venu de Souabe. Schweizer, Schweitzer, Schwytzer = venu de Suisse. Studer, Stouder = originaire du lieu-dit Studen (de Stauden, arbustes, arbrisseaux). Wenger = originaire de Wengen. Zürcher = d’origine zurichoise. Basler = d’origine bâloise. Walser, Walliser = d’origine valaisanne. Brunner = d’un lieu-dit Brunnen (fontaine). Bach, Bachmann = homme près du ruisseau. Freiburghaus = maison fribourgeoise. Burkhalter = qui tient le château, le bourg. (5.9.93)

Schweiger, Schweigert, Schwieger - Taciturne ou chanceux en vieil allemand; Schweickhardt, Schweikart = fort par le silence; Schweigstill = tranquillité silencieuse; Schweighauser = maison du silence. Schwegler peut signifier aussi fastueux ou joueur de flûte. Schwager, Schwaiger et Schwager = beau-frère. (31.5.98)

Schweizer - Suisse, en allemand, à l’origine Schwytzois (plutôt que trayeur). Autres formes: Schweitzer (Alsace), de Schweitzer (Luxembourg), Schwyzer, Schwizer, Schwytzer, Schwitzerlet, ainsi que Schwyter et Schwitter (de Schwytz, autrefois Svit, issu du germanique swith, fort). Suisse et Lessuisse sont des romanisations en France. (14.12.97)

Schwéry ou Schwery - Lourd, en haut-valaisan. Schwendy : famille vaudoise venue du pays de Gesseney, d’un lieu-dit bernois pouvant rappeler un rapide, comme Schwind, Gschwind et Geschwind. Peut-on en rapprocher Schwander, patronyme tiré d’un lieu-dit alémanique Schwanden ? (11.8.96)

Sciobéret - Du germanique silibehrt, brillant. Sibon vient du germanique sigbald, audace victorieuse. Les patronymes Séraphin et Serafin sont issus du prénom latin Serafino, Séraphin (de l’hébreu seraphim, esprit céleste). (13.4.97)

Scribante - Patronyme méridional tiré du latin scriba, scribanus, scribe, écrivain, copiste, comme Escrivain. Le latin scribere, écrire, allemand schreiben, se retrouve dans les noms alémaniques Schreiber et Schrieber. (7.7.96)

Séchaye - Composé de sèche et de haie. Variante : Séchehaye, patronyme d’origine lorraine. (19.1.92)

Secrétan - Forme romande de sacristain, du latin sacristia, lieu des habits sacrés. Variantes: Secretin, Lesegretain, alémanique Sigrist, Siegrist, Sigerist. Le patronyme Sculier vient du latin saeculum, siècle, saecularum, temporel, dans le sens de laïque. séculier, par opposition à ecclésiastique, monastique. (12.5.96)

Ségard ou Segard - D’un ancien nom germanique Sighard , forte victoire, ou Sighari, armée victorieuse. Séguier est une variante. Savin est l’équivalent franco-provençal de Savant, du latin sapientia, sagesse, savoir. (11.6.95)

Seguin - Famille venue de Guyenne et devant son nom au vieil allemand Sigwin = ami victorieux. Séguy est une variante. Ségard vient du vieil allemand Sighard = puissante victoire. Séquin rappelle une ancienne monnaie vénitiene et levantine, en italien zecchino (de l’arabe sekkah ). (18.12.94)

Seilaz - Seigle, en patois romand, qui féminise cette céréale comme le fait la langue d’oc (ségala, du latin secale ). Seylaz est une variante, Seigle et Ségal des formes venues de France. (10.9.95)

Seiler - Cordier, en allemand; une famille devenue neuchâteloise a vécu, au siècle dernier, la naissance de la commune des Verrières par la fusion de Meudon, Grand-Bourgeau et Belle-Perche. Fitting est un patronyme genevois depuis le 18e siècle, originaire d’Ecosse et signifiant Viking, nom des Scandinaves débarqués dans le nord-est de ce pays. (12.1.97)

Seiller - Fabricant de seaux et seilles (latin situla ) ou de selles (latin sella ), comme Sellier, Sellie, Sellien et Seillon. Des fabricants de satin (latin setina, petite soie) sont à l’origine de Satineau, Satonnet et Satin. (30.3.97)

Seillon - Patronyme vaudois originaire de l’ancien pays de Gessenay germanisé par les Bernois. Vient du latin situla, seille, patois romand seillon, petite seille, peut-être indication topographique. Sellien rappelle un fabricant de seilles ou de selles (sellier, du latin sella ). (2.8.92)

Seinet - Anciennement Signet à Neuchâtel; du latin signum, petit signe. Famille du Jura bernois, les Sagne doivent leur nom au village neuchâtelois de La Sagne (celtique sagna, marais, tourbière); variantes: Sagnes, Sagnet, Sagnol, Seigne. (19.7.98)

Seippel - Patronyme vaudois arrivé de Hesse au XVIIe siècle, signifiant peau, cuir, en germanique, ou Sepp, forme populaire du prénom Josef (italien Giuseppe). Sigel, Siegel = fabricant de cachets, de sceaux, en allemand (latin siggilum, scellé). Sillig (famille vaudoise d’origine saxonne), Seligmann = heureux. Snell = allemand schnell, rapide. (5.1.97)

Selle - Du latin sella, patois salla, selle, surnom de sellier ou "replat" de terrain entre deux montées. Variantes: Sellé, Sella, Sallaz (peut-être d’un lieu-dit Sallaz, en Genevois), Salaz, Sala. Autre explication le germanique sal, demeure, maison rurale, salle, valable aussi pour Salle, Salles, Sallat, Sallier, Salien, Saliot, Sallot, Saloz, Salus, Lassalle, Lasalle. En patois, Salamolard = salla (replat) + molâr (sommet). En basque, Sallaberry = salle neuve. Saler est une germanisation fribourgeoise d’un lieu-dit tiré du latin casale, vieux français chesal, maison. (17.12.95)

Semblanet - Patronyme valaisan d’origine savoyarde, diminutif de semblant, qui signifiait en vieux français "fausse apparence" ou "aspect gentil"; du latin similare, sembler, être semblable, similaire, venu lui-même de simulare, copier, imiter, puis feindre, simuler. (7.5.95)

Semelet - Surnom de cordonnier, qui ressemelle, du latin sublamina, lame de dessous. Semanaz est une forme franco-provençale du latin septimana, semaine, période de sept jours. Semblanet vient de semblant, semblable (lain simulare, copier). (27.3.94)

Semellaz - Du latin sublamina, lame de dessous, semelle, surnom de ressemeleur, cordonnier, comme Semelet. L’occitan sabata, savate, vieux français savetier, cordonnier, sabotier, explique Sabatier, Savatier, Savetier et Sabot. Le latin soccus, sandale, socque, a donné les patronymes Soquat, Souchard et Souchaud (les deux derniers pouvant venir aussi de souche, celtique tsukka, tronc d’arbre). (29.10.95)

Senaud - Plutôt que du patois sénare, semeur (latin seminare, semer), vient de l’ancien prénom germanique Sinwald ou Sinhard ("sens qui gouverne" ou "sens puissant"). Autres formes : Senard, Senart. Le patronyme Sené signifie sensé en patois normand. (26.1.92)

Senavat - Du latin sinape, vieux français senevé, patois senèva, moutarde, surnom de producteur. Senebier est une variante occitane, Senft et Senften des formes germanisées. (5.11.95)

Sénéchaud - Forme romande de sénéchal (du germanique seniskalk ), officier administratif au Moyen Age. Séchaud en est une contraction, s’il ne vient pas du latin siccus, sec, séchard, comme Séchet, Séchaye et Séchehaye (haie sèche). (27.4.97)

Senn = vacher. Hirt = pâtre. Schaefer, Schaeffer = berger. Knecht = valet. Bauer, Baur = paysan. Baumgartner = arboriculteur. Forster = forestier (du latin forestarius ). Tanner = planteur de sapins. Hofer, Hoffer, Hofmann, Hoffmann = fermier, "homme de la cour". Huber = laboureur (du latin hubarius, propriétaire de charrue). Mayer, Meyer = métayer, puis gouverneur (du latin major, grand). Moser = maraîcher. Schnetzler = marchand de pommes coupées en lamelles et séchées. Sidler, Siedler, Sydler = colon, défricheur. Fischer = pêcheur. Jaggi, Jaggy, Jaeggi = chasseur. (15.8.93)

Sergent - Du latin serviens, servant, serviteur, puis sergent, homme qui sert dans l’armée. Autres formes: Sergeans (anciennement Sergent), Servien, Servant. (20.11.94)

Sergy - Famille de La Côte vaudoise venue probablement du village de Sergy, dans le Pays de Gex tout proche (du latin serica, serge, étoffe, ou du prénom Serge, d’origine slave), qui a la même étymologie que le village de Sergey, dans le Jura vaudois. (25.10.92)

Sérignat - D’un lieu-dit de France issu du latin serenus, serein, de serum, soir, provençal serena, oiseau, devenu serin en français. Serain est une variante. Soufflet fut le surnom d’un marchand d’instruments à soufflet (du latin sufflare, souffler). (19.5.96)

Serment - Surnom d’un homme jurant devant Dieu ou devant un objet sacré (du latin sacramentum, serment) ou plus simplement d’un vigneron (du latin sarmentum, sarment). (9.8.92)

Sermondade - Hypothèses: le latin sarmentum, rameau de vigne, sarment, sarmentosus, sarmenteux; ou le latin sermonis, dialogue, sermon (d’où sermonneur, sermonnaire); ou enfin le latin sacramentum, sacrement, serment, vieux français sairemente, assermenté. (6.8.95)

Sermoud - Anciennement Scharmoux, Sermoux. Forme populaire romande du prénom Anselme (du germanique Anshelm, "casque de Dieu"), comme Sermet et Sermier. (26.4.92)

Serraillon - Signifie serrurier en patois franco-provençal (du latin sera, serrure, serrare, fermer). Serouet est une autre forme, Sarrail une variante occitane. (5.1.92)

Servageon - Du latin servitium, service, servage, dans le sens de servant, serviteur, ou du latin silvaticus, salvaticus, sauvage, "homme de la forêt". Variantes: Servajon, Servajan, Servage, Sauvage, Sauvageon, Sauvageot, Sauvageat, Sauvaget, Sauvajon, les six dernières étant plus proches de la sylve. (10.11.96)

Servettaz - D’un lieudit, diminutif du latin silva, dialecte serva, sylve, forêt. Autres dérivés : Servet, Servé. Mais Servais vient d’un prénom latin Servatius, vieux français Servais, de servatus, préservé. (15.12.91)

Servien - Du latin serviens, serviteur, servant, comme Servant, patronymes venus de France. Servoz représente le latin servus, serf, serviteur, plutôt que silva, forêt. (20.11.94)

Sester - Du latin sextarius, sixième partie, vieux français sestier, sétier, mesure de capacité. Les ancêtres des Dussetier et Dusseitier devaient être des mesureurs de céréales. En vénitien, sestier désigne le quartier (il y en a six à Venise). (21.5.95)

Seuret - Forme populaire du prénom Sévère, Séverin (latin Severus, Severinus, grave, austère). Variantes : Seure, Seurat, Seurot (4.10.92)

Seurot - D’un lieu-dit Seurre (Bourgogne et Vosges), issu du latin saurus, brun-roux, ou forme contractée du prénom latin Severus, sévère, grave, austère. Variantes: Seure, Seurat, Seuret. (26.3.95)

Sevaz - Du latin silva, vieux français sylve, patois seva, forêt. Autres dérivés: Sève, Siève, Silve, Silvet, Sevette, Sèvegrand, ainsi que, par le prénom latin Sylvanus, Sylvain ("homme des bois"), Silvan, Silvant, Sylvant, Sylvan, Sylvain. Romanche, italien et espagnol Selva, Silva. (26.11.95)

Sève, Seve - Du latin silva, sylve, forêt, par un lieu-dit bourguignon. Sèvegrand signifie grand bois. Mais Sevin peut être aussi une forme régionale du prénom Sabin (latin Sabinus, originaire de la Sabine). (29.1.95)

Seydoux - Anciennement Seydo, peut-être un lieu-dit fribourgeois aujourd’hui germanisé en Seedorf. Le crâne et les tibias des armoiries indiquent une étymologie latine sepes + os, "haie d’ossements", mais le sens pourrait être aussi "soyeux" (franco-provençal sedoux ). Une branche de cette famille catholique de Vaulruz (Fribourg) est devenue protestante en 1805 à Vevey (VD), avec un industriel (Jean-Jacques, 1796-1875) qui a fait souche en France, où il est devenu député. Sa lignée, alliée aux plus grandes familles réformées de France, dont les Monod, a donné aujourd’hui les hommes d’affaires Nicolas et Jérôme Seydoux de Clausonne. (7.9.97)

Siccard - Patronyme originaire de France, d’un ancien nom germanique Sighard (= dure victoire), comme Sicot et Sigot. (15.5.94)

Sidler - Colon, défricheur, en allemand, comme Sydler, Siedler et Sider; certaines familles ont pourtant un croissant et des étoiles dans leurs armoiries (latin sideris, astre). Siegel, Siegle, Siegler, Sigel = fabricant de cachets, de sceaux (latin sigillum, scellé). (18.1.98)

de Siebenthal - Famille du Gessenay bernois venue au Pays-d’Enhaut vaudois. Signifie en ancien dialecte alémanique : Simmental, vallée de la Simme (ou de sieben, sept ?). Variantes : Desiébenthal, Sybbenthal. (12.1.92)

Sierro - Famille anniviarde qui doit son patronyme au nom patois de la ville de Sierre, autrefois Siderium, Sidro (allemand Siders), du bas latin sideris, astre du jour, soleil, ou d’un colon gallo-romain Sitrius. Une branche anoblie de Sierre descendait d’un nommé Girard de Sidro. (30.4.95)

Sigg, Siggen = victoire, vainqueur. Siegenthaler = du val des chèvres. Schnetz, Schnetzler = coupeur, trancheur. Schelling, Schilling = ancienne monnaie des pays germaniques dont on retrouve le nom dans l’anglais shilling. Fünfschilling = cinq "chelin" en français, cinq sous. (11.9.94)

Sigrand - Patronyme venu de France, d’un ancien nom germanique Sighramn (corbeau victorieux) ou signifiant tout simplement "si grand", rappel d’un ancêtre de haute stature. (31.5.92)

Simon - Prénom signifiant "passionné" en hébreu. Simond peut venir aussi du germanique Sigmund ("victoire protectrice"), en français Sigismond. Dérivés de l’un ou de l’autre: Simonet, Simonnet, Simonin, Simonnin, Simonot, Simonnot, Simoneau, Simonneau, Simonon, Simenon, Simhon, Simeth, Simette (origine vosgienne), Simoness, Sémon, Semont, Sémonin (Jura français). Branches neuchâteloises Simon-Vermot et Simon-Petit-Outhenin. Formes italiennes Simone, Simoncini et Simonetta. Siméon représente un prénom hébreu proche de Simon. Simillon et Simulin peuvent venir aussi du latin semola, semoule. (11.2.96)

Simonin - Diminutif du prénom hébreu Simon (= le passionné). Autres formes: Simonnin, Simonet, Simonnet, Simonot, Simonnot, Simenon (origine belge). (14.5.95)

Sinet - Signifierait petit sein (latin sinus, pli) ou petit cygne (latin cycnus ). Sinnet est une variante neuchâteloise passée en Pays de Vaud. Autres formes : Seinet (peut-être aussi du latin sagena, seine ou senne, filet de pêche), Senet, Senot et Seignot (dans le Jura français, peut-être aussi du latin signum, signe, signet, marque). (26.7.92)

Singelin - Sobriquet possible d’un monteur de singe ou d’un faiseur de singeries. Sanglard, Sangleraz et Singlard viennent du latin singularis, singulier, solitaire, sauvage, puis sanglier. Single (venu du Wurtemberg), Singelé, Sanglé, Senglet et Senly peuvent aussi avoir le sens de singulier, ou alors de ceinture, sangle (latin cingula ), parfois par un détour germanique. (4.9.94)

de Sinner - Patronyme alémanique, surnom possible d’un homme sensé, réfléchi. Variante vaudoise: Sinner (anciennement Senner à Berne). Senn signifie vacher outre-Sarine. Le nom de Senger rappelle un lieu-dit dans le sens de brûlé, roussi, ravagé. Singer = chanteur en allemand, Seingre pouvant en être une francisation. (28.8.94)

Sion - Patronyme français qui rappelle Sion (Jérusalem) ou un lieu-dit savoyard ou lorrain. Rien à voir avec Sion en Valais (latin Sedunum, allemand Sitten, en celte "forteresse de la tribu des Séduniens). Coïncidence : il existe en Lorraine une commune de Sion-Saxon dans le nom de laquelle on retrouve deux localités valaisannes. (4.9.94)

Siret - Du latin senior, aîné, vieux français sieur, seigneur, dans le sens de petit sire, petit monsieur ou petit chef. Variantes: Sirot, Siron, peut-être Seuret, Seurot. (25.10.92)

Sirisin - Du vieux français sirisier, cerisier (latin cerasius ). Cet arbre a laissé aussi Ceresole, Cerisier, Cerisey, Cerizey et Cerise. (2.10.94)

Six - Du latin sex, dans le sens de sixième enfant, d’où le prénom Sixte. Variante : Sixt. Le patronyme genevois Siza rappelle le patois size, haie (du latin caesa, de caedere, tailler). Suzet est un dérivé du prénom Suzanne, signifiant rose en hébreu. (4.9.94)

Solioz - Du latin solum, solea, sol, aire, plancher, comme Sol, Delsol, Dusol, Dussol, Soland. Le dérivé solier (vieux français) et solâ (patois), signifiant étage, plateforme de grange, a laissé Solliard, Solliet, Solier, Soulier, Soullier, Soulié, Soulay et Dussolier. Mais Souiller et Suillot peuvent venir aussi du latin solium, souille, vieux français soiller, souiller, par un lieu-dit bourbeux. On peut voir dans Soulet et Soulat le latin sol, soleil, ou le latin solus, patois solet, seul. (26.5.96)

Sonnard - Sonneur, du latin sonare, sonner. Sonnerat est un diminutif. Sonaillon et Sonnaillon (anciennement Sonnallion) rappellent de mauvais sonneurs ou des propriétaires de sonnailles (cloches de vaches). Mais Sonnay, Sonney, Sonnex, Sonnyer, Saunier et Saulnier viennent du vieux français saunier (latin salinare ), marchand de sel. (1.12.91)

Sonnay - Patronyme de la région vaudoise d’Ecoteaux, signifiant en patois "saunier", marchand de sel. La variante Sonney est établie de l’autre côté de la frontière fribourgeoise, dans la région de Semsales. L’un et l’autre sont de La Rogivue (VD) et La Rougève (FR), deux formes d’un même nom de village signifiant "rouge eau" en patois romand. (12.1.97)

Soubeyran - Patronyme d’origine languedocienne, du latin superanus, occitan soubaïran, au-dessus, supérieur, souverain. Variantes: Soubairan, Subiran, Souvairan, Souvraz (forme savoyarde). (28.4.96)

Soudan - En vieux français, désignait à la fois le Soudan, c’est-à-dire l’Afrique arabe, et le sultan (= pouvoir, en arabe); "sultan" ou "soudan" a eu aussi le sens médiéval d’homme dur, sévère. Même explication pour Saudan et Sudan, deux familles fribourgeoises qui ont une souche commune et doivent leur nom à un ancêtre émigrant, voyageur ou participant à une Croisade. (14.5.95)

Soulier - Plutôt que de la chaussure, ce nom d’origine lyonnaise vient du vieux français solier (du latin solum, sol), plancher, plateforme, puis grenier, fenil (en patois solâ, cholai ). Variantes : Soullier, Soulié, Dussollier (origine savoyarde), Solliard (forme dialectale vaudoise). (14.3.93)

Soumy - Comme Soumi, c’est une forme francisée d’un patronyme alémanique Sumi ou Sumy, anciennement Suomi dans le Pays de Gessenay germanisé (probablement d’un colon germain Suomolt). (3.1.93)

Sourisseau - Du latin sorex, souris, surnom de trotte-menu. Souriau et Sourial ont le même sens. Soustelle est un lieu-dit cévenol tiré de l’occitan soutoul, inférieur, placé en contrebas. (25.2.96)

Spagnoly - Patronyme venu du Midi de la France et signifiant Espagnol. Spagnoli et Spagnol sont des variantes d’origine italienne. (19.7.92)

Sprunger - Sauteur, en germanique, comme Sprüngli, Sprungli, Spreng, Sprenger, Sprengers, Spring, Springer et Springmann. Les patronymes Sprich et Sprecher rappellent le narrateur, le parleur. Spühler, Spuhler et Spuehel signifient bobineur ou laveur. (16.3.97)

Stadler - Anciennement Zen Stalden. Grange, fermier, en alémanique, comme Stalder (d’un lieu-dit Stalden), Stadlin (une grange dans des armoiries familiales), Staedler et Städler. L’homme de la grange ou paysan a laissé Stadelmann et Stadlbauer. (12.10.97)

Staempfli - Batteur, fouleur, pileur, broyeur, en vieil allemand. Variantes: Staempfly, Stämpfli, Stampfli, Stampfler, Stempfel. Le tronc, la souche, expliquent Stamm, Stamminger, ainsi que Stammbach, Stambach, Stambac et Stammelbach (ruisseau du tronc). (23.3.97)

Stähli - De l’allemand Stahl, acier, dans le sens de fondeur ou homme fort, plutôt que Stall, écurie. Autres formes: Stahli, Stähly, Staeheli, Staehli, Stäheli, Staehelin, Stähelin, Staehlin, Stahl, Stael, Stahel, Staehle, Staehler, Stalé, Stehle, Stehlé, Stehli, Stehlin. Composés Stahlschmidt (forgeron), Stahlhut (casque), Stahlberg (mont du fer). (29.3.98)

Steffen - Forme germanisée, dans le Haut-Valais et le pays de Gessenay, du prénom latin Stephanus (grec stephanos , couronné), devenu Stéphane puis Etienne en français. Stevan et Stephan sont des formes fribourgeoises. Les familles vaudoises Stévenin et Estivant sont d’origine italienne et française. (17.5.92)

Steiger - Grimpeur, montée, sentier de montagne, parfois mineur, en vieil allemand. Variantes: de Steiger, Staiger, Staeger, Stäger, Stieger, Styger, Steigmeier (intendant du sentier). Le pont ou la passerelle explique Steg, Steger, ainsi que Stegmann (homme du pont), Stegmuller et Stegmüller (meunier près du pont). (16.2.97)

Steiner = maçon, tailleur de pierre. Baumann = ouvrier du bâtiment. Ziegler = tuilier, couvreur. Zimmermann = charpentier, "homme de la chambre" (parfois romandisé en Chapuis). Schmid, Schmied, Schmidt, Schmit, Schmitt, Schmidlin, Schmidely = forgeron (parfois romandisé en Favre). Wagner = charron. Kuffer = tonnelier (parfois francisé en Barilier). Furer, Furrer, Fuhrer = conducteur, voiturier. (15.8.93)

Stelling - Peut-être de l’allemand Stellung, position, situation. Stierlin et Stirlin peuvent venir du latin sterlingus, denier d’argent, d’origine germanique, en anglais sterling, ou de l’allemand Stier, taureau. (17.11.96)

Stoffel - Germanisation du prénom Christophe, Christophle (du grec khristophoros, porte-Christ). Variantes: Thophel et Tophel (Gesseney bernois), Toffel; romanisations Toffol, Toffolon, Toffanin.- Les noms de famille Stoffer et Stofer viennent de l’allemand Stoff, étoffe. (8.3.98)

Stoquet - Francisation jurassienne de l’allemand Stock, bâton, Stocker, porteur de bâton, gardien de bétail. Autres formes : Stoky, Stoeckli. (24.11.91)

Struby - Patronyme d’origine alémanique ou alsacienne, surnom d’un homme ébouriffé. Les habitants du Val de Travers portaient autrefois le sobriquet de "strubes", c’est-à-dire "vis courbes". (6.12.92)

Studer - Du germanique staude, herbage, lieu-dit Studen. Autres formes: Studli, Stüdli, Steudler, Stauder, Studach et Staudacher (champ), Staudenmann, Staudemann, Studemann et Studmann (fermier), Studhalter (tenancier), Staudhammer (moutonnerie), francisations Stouder, Stoudmann, Stoudemann. (24.8.97)

Suatton - Peut-être de l’occitan soutan, du latin subtus, au-dessous, sis en contrebas, ou du latin sudare, suer, victime de suettes. Variantes : Suaton, éventuellement aussi Souveton. (27.11.94)

Subilia - Patronyme venu des Vallées vaudoises du Piémont et issu du prénom Sibylle (grec Sibulla, prophétesse et devineresse, latin Sibella, italien Sibilia, occitan Subilia ). Il y a encore des Sibilia dans les Alpes françaises, d’où les "Vaudois" réformés partirent pour le Piémont. (17.10.93)

Sugnaux - Anciennement Sugnyaux. Du vieux français saunier, marchand de sel (latin salinarius ), comme Sugnier, Sugny (d’un lieudit du Forez), Sunier (anciennement Sonnyer, Sugnier), Saunier, Sonnay. Mais Sugnin, famille vaudoise citée d’abord à Dommartin, doit son nom au village voisin de Sugnens (toponyme d’origine burgonde). Etablie ensuite à Avenches, elle pourrait être apparentée aux Sugnet, apparus par la suite dans la même région (Constantine et Montmagny). (15.3.92)

Sugniaux - Anciennement Signault, Saugnyaux. Variante fribourgeoise: Sugnaux. Du latin signum, signe, marque, signaux, comme Sugnet; ou du latin salinarius, vieux français saunier, marchand de sel, comme Sunier, Sugnier, Sugny, Saunier, Saulnier, Sonnay, Sonney, Sonnex, Sonnyer. Le patronyme Signerin et sa forme germanisée Signerli viennent plutôt du latin senior, seigneur. (1.9.96)

Suisse - Patronyme de France porté par une famille originaire de Suisse (= francisation de Schwyz). L’homme politique et philosophe français Jules Simon (XIXe siècle) s’appelait en réalité François-Jules Suisse. (4.12.94)

Surdez - Du latin surdus, sourd. Variantes : Surdey, Sordez, Sordet, du Sordet (avec un rameau Cellard du Sordet), Siordet, Sordat, Sord, Sourd, Sourdet. Les diminutifs Sordoillet et Sordoilliet pourraient venir aussi du vieux français sordois, pénible. (8.10.95)

Surget - Du vieux français surgeon, source, rejeton (latin surgere, se lever), ou surgien, chirurgien (grec kheirergon, travail de la main), qu’on retrouve dans l’anglais surgeon. Le patronyme Subit (anciennement Suby) vient du latin subitus, soudain, imprévu, de subire, subir, dans le sens ancien "se présenter". (4.6.95)

Sury - Comme sa variante alémanique Süri, vient d’un lieu-dit, d’origine germanique si c’est outre-Sarine, ou d’un Gallo-Romain Surius si c’est outre-Jura. Le patronyme de Sury est une francisaion de von Sury, branche soleuroise des Suri (anciennement Sur, Suren, dans la vallée de l’Aar). (21.5.95)

de Sury - Francisation de von Sury, branche soleuroise des Suri (anciennement Sur, Suren). Plusieurs branches : Sury de Bussy (FR), Sury d’Aspremont (du nom d’un château que défendit un ancêtre au service de la Sardaigne). Il existe d’autres familles alémaniques : Süri (Berne), Sury (Argovie). Ces patronymes viennent de lieuxdits. Le toponyme Sury existe aussi en France. Qui nous dira son étymologie ? (13.12.92)

Sylvain - Du prénom latin Silvanus, Sylvain (de silva, forêt). Variantes : Sylvant et Silvant (deux familles jurassiennes apparentées), Sauvain et Sauvant (deux autres amilles jurassiennes apparentées), Sauvan, Sauvin, Silvet, Silve. Un autre prénom latin rappelant la forêt, la sylve, l’homme des bois, Silvestris, a donné les patronymes Sylvestre (anciennement Silvestre), Silvestre et Sevestre. (2.2.92)

Symphal - Famille valaisanne arrivée de Picardie, anciennement Saint-Phal, Sinfal. D’un lieu-dit St-Phal (diminutif du prénom Philippe), qu’on rencontre en Bourgogne et en Champagne. Dans ses armoiries, la croix de la famille française de Saint-Phalle (alliée à l’artiste Jean Tinguely). (10.8.97)


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