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Patronymes en M
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Par Charles Montandon
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M


Macabrey - Du vieux français macabré (venu d’un ancien nom hébreu et araméen Macchabée = fossoyeur), qui a laissé à la fois macabre et macchabée, désignant le cadavre ou le squelette. Variantes: Macabré, Macabrez, Maccabez. (17.7.94)

Macherel - Dérivé de mâcher, ou du patois matsérâ, mâchuré, barbouillé de noir (vieux français mascheré ), ou encore du patois matserai, couloir (latin manicum, manche, passage). Variante : Macheret (anciennement Machere). On retrouve ces deux patronymes fribourgeois en Bourgogne, où ils pourraient venir de lieux-dits. (26.9.93)

Madoz - Forme populaire franc-comtoise de Madeleine (prénom hébreu = originaire de Magdala, en Galilée). Variantes: Madon, Madin, Madelin, Delamadeleine. Autre prénom hébreu, Manassé (une des tribus d’Israël) a laissé les patronymes Menassé, Manassé, Manasseh, Menache, de Menasce. (18.2.96)

Maffia - Du toscan maffia, misère, qui aurait donné le sicilien mafia, audace, supériorité, excellence, ou forme rhéto-lombarde du prénom Matthieu. Autres dérivés : Maffei, Mafioli, Maffioli, Maffiolo; francisations Mafioly, Maffioly. (15.3.98)

Mafioly - Francisation de Maffioli ou Maffiolo, patronymes d’origine italienne. L’explication pourrait être un vieux mot dialectal toscan ou sicilien mafia, maffia, signifiant audace, vantardise ou misère, suivant les régions, et qui n’a pris qu’au XIXe siècle son sens de clan. Autres formes: Maffia, Maffei. Mais le patronyme Maffli est alémanique. (15.5.94)

Mage - Du latin major, vieux français mage, supérieur, juge, comme Mages, Maget, Demage, Demages, Delmage, plutôt que du latin magus, mage, devin. C’est le latin medicus, médecin, vieux français mège et patois romand mêdze, guérisseur, sorcier, qu’on retrouve dans Meige (anciennement Meyjoz), Mège, Mégel, Méjat, Maygeoz, Meygeoz, Meizo, Meizoz, Meisoz et Miège (anciennement Medici), ainsi que Lemière (oïl mire = oc meige ). (2.3.97)

Maggi - Du mois de mai, en italien (latin maius ). Variantes: Maggio, Demaggio, di Maggio, Maggia, Maggia-Aprile (mai-avril), Maggiani, Maggioni, Maggini, Magiotto, Maggetti, Maggialetti, Maio, Maione, Maiolatesi (laitages de mai). (9.11.97)

Magnenat - Forme féminine, par un lieu-dit du Jura vaudois, du patois romand et vieux français magnin, chaudronnier ou hongreur. Variantes: Magnenaz et Magnenet. Au masculin Magnin, Magnin-Bégoz (= bègue), Magnyn et Magnien. (6.7.97)

Magny - Du latin magnus, grand, par un lieu-dit Magny dans le Pays de Gex. Une famille vaudoise est cependant d’origine lombarde et son nom donc italien. D’autres lieux-dits ou l’ancien prénom Magne , également issus du latin magnus, magnat, expliquent les patronymes Magnat et Magnes. (18.7.93)

Mahieu - Ancienne forme populaire du prénom latin Matthaeus, Mathieu, signifiant "don de Dieu" en hébreu. Moyse est une ancienne orthographe du prénom Moïse (hébreu Moshe, "sauvé des eaux"). (4.6.95)

Maillard - Porteur de maillet, du latin malleus, marteau, vieux français mail, marteau de fer ou de bois à deux têtes, maillet, heurtoir; ou tordeur de fil, du latin macula, tache, maille, vieux français mailler, faire avec des mailles, patois romand maillî, tordre; ou encore du germanique magilhard, force dure. Autres formes: Maillart, de Malliard, Maillardet, Maillardoz, de Maillardoz, ainsi que Maille, Maillet, Malliet, Mailly, Mailland, Maillat, Maillot, Mailler, Maillier, Maillefer (tordeur de fer), parfois par des lieux-dits. (20.4.97)

Maillet - Du latin malleus, marteau à deux têtes, maillet, surnom de métier. Un maillet dans les armoiries de cette famille de La Côte vaudoise, apparentée aux Malliet de la même région. (31.1.93)

Malan - Famille huguenote française qui a émigré dans les Vallées vaudoises du Piémont, en pays genevois et vaudois et en Afrique du Sud. Son nom vient du vieux français malan, ulcère, chancre (dérivé du latin malum, mal), s’il ne signifie pas plus simplement "mal an", mauvaise année. (18.5.97)

Malatrait - "Mauvais attrait", d’un lieu-dit alpin venu du vieux français attraire, attirer, romand atrey, alentours d’une maison; Maratrait et Maratrey peuvent venir aussi du latin matrastra, marâtre. Malétraz signifie "mauvaise chaussée", par le romand étraz, du latin strata, route. (25.1.98)

Malescot - D’un lieu-dit auvergnat pouvant signifier "mauvais butin" (vieux français mal, mauvais, et escot, bijou d’or). Mais Lescot a le sens d’Ecossais (vieux français Escot, de la tribu irlando-calédonienne des Scots), et Lescaut le sens de dévideur (vieux français escaut, pelote de laine). (5.3.95)

Malherbe - Mauvaise herbe, en vieux français; un chardon figure dans des armoiries familiales. C’est l’équivalent vaudois, au singulier, du patronyme français Malesherbes (= mauvaises herbes). Malbuisson (anciennement Malbois, Malbosson) signifie "mauvais buisson"; Malbois et Malbot "mauvais bois"; Mauvernay "mauvaise aulnaie" (l’aulne, du latin alnus, s’appelle en patois romand verna, du celtique guern ); et Malavaux "mauvaise vallée". (4.4.93)

Malignon - Patronyme d’origine languedocienne, du latin malignus, malin, féminin maligne (de malus, méchant, mauvais). Malézieux vient de l’occitan maleziou, malicieux (latin malitia, malice, de malus ), comme Malosse (origine daupinoise) et Maloiseau (qui peut signifier aussi "mauvais oiseau"). (3.4.94)

Malinjod - Du vieux français malinge, malingre, maigre, malingos, mendiant, souffreteux. Magran signifie maigre. Mafille = mauvaise (latin mala ) fille. Maufrais et Malfroy = mal + froid ou ancien prénom Maufroy, d’origine germanique. Malard est aussi un ancien prénom, métissage du latin malus, mauvais, et du germanique hard, dur. Mallez, Mallet et Malet viennent de mal ou de malle. (4.9.94)

Mallet - Du latin malus, mal, mauvais, ou de malle (germanique malaha, coffre). Autres formes: Malet, Mallez, Mallat, Mallot. Les patronymes Malard, Mallard et Malan peuvent venir aussi du vieux français malan, ulcère, chancre, malard, lépreux. (7.4.96)

Mamboury - Du vieux français maimbourg, tuteur, curateur. Macé = vieux français mace, marteau, masse d’arme. Macaire = prénom latin Macarius, Macaire, du grec makarios, bienheureux. Mahieu = forme populaire du prénom Mathieu (latin Matthaeus, en hébreu "don de Dieu"). Madoz = forme populaire franc-comtoise du prénom Madeleine (latin Magdalena = originaire de Magdala, en Palestine). (4.9.94)

Mamie - Surnom fréquent en vieux français, dans le sens de "mon amie", "ma mie". Une branche jurassienne, anciennement Mamy, serait cependant venue de Toscane et son nom pourrait avoir un autre sens en italien. (28.11.93)

Mandrot - Du vieux français mandrier, berger, ou de l’occitan mandra, renard, ou encore d’un lieudit comme Mendraz, du burgonde Mundrich, "beau parleur". Une forme anoblie de ce patronyme vaudois est devenue de Mandrot. Les patronymes Mandrin et Mandry signifient berger ou renard. (8.11.92)

Manely - Diminutif francisé de l’allemand Mann, homme, dans le sens de petit mâle. Idem pour Maendly (anciennement Mannlin, Mennly, à Fribourg) et Manlich (anciennement Mannlich, famille venue d’Allemagne). (10.4.94)

Mangisch - Patronyme haut-valaisan issu du vieil allemand Mangautz, "dieu de la guerre". Dietzig vient du prénom Dietrich, Thierry (germanique Theudric, Diezig , "puissance du peuple"). Theler, Theiler et Thilo rappellent le germanique Theudilo, Thielo, "populaire". Dans Gorsatt, on reconnaît l’allemand Sattel, replat (latin sella, selle) ou satt, rassasié. (28.7.96)

Mangon - Même patronyme que Manganel - tous deux de Montcherand (VD) -, signifiant en vieux français débiteur de viande ou goinfre (du latin manducare, manger), ou revendeur, fripier; Manguin et Mangotte sont des variantes. Mamboury et Maimbourg rappellent le tuteur ou curateur, en ancien français d’oïl. (12.10.97)

Manière - Comme Manier, signifiait, en vieux français, souple, habile, qui a la manière (du latin manus, main). Métivier désignait le moissonneur ou le garde-moisson (latin messio, messis, mestiva, moisson), comme Moisson, Misson, Messier, Messay, Messey, Messonnier, Missonnier, Misselier, Missillier, Missiliez, Missilliez et Messeiller, ainsi que Missègue et Mességuier (formes occitanes). (21.4.96)

Mansel - Du latin mansus, manse, métairie, mansio, maison, demeure. Variantes: Mancel, Manciel, Manseau (aussi originaire du Mans). Manent, Manet et Manez viennent également du latin manere, demeurer, habiter, ou alors du germanique Man, homme. En vieux français, Mansuy signifiait averti, avisé (du latin mansuetus, plein de mansuétude). (9.6.96)

Mansuy - Patronyme d’origine lorraine, issu du vieux français mansui, averti. Manciel vient du vieux français mansier, propriétaire d’une manse, habitation rurale en fief au Moyen Age (du latin mansio, mansus, maison). (21.8.94)

Mantel - Du latin mantellum, vieux français et allemand mantel, manteau, occitan manta, mante, voile de deuil. Autres formes: Manthe, Mantelet. Le patronyme Manne vient du vieux français manne, corbeille d’osier (origine germanique), surnom de vannier. (15.12.96)

Manuel - Famille vaudoise d’origine française, du prénom Emmanuel, Manuel ("Dieu est avec nous", en hébreu). Une famille bernoise venue de Genève s’est appelée d’abord Aleman, de Alemannis, Alamand (= Alémane, Alaman, Allemand). Les de Manoël sont de souche cévenole. (14.2.93)

Marais - Du germanique marisk, marais, bas latin mara, mare, eau dormante. Maraz est une forme patoise. Marat est une francisation à Neuchâtel d’un patronyme sarde Mara, même sens. Maraget signifie maraîcher, cultivateur de marécage (vieux français maresc ). (10.10.93)

Marcato - Marqué, en italien, comme Marchetto, Marchetta, Marchetti, Marcacci et Marcante. Mais Marchiori signifie plutôt marcheur. Mercati, Mercanti et Marchiando rappellent le marché, le marchand, de même que Mercuri et Mercurio (de Mercure, dieu du commerce). (1.6.97)

Marchand - Surnom de métier, du latin mercatans (mercari, faire du commerce). Une famille jurassienne a ainsi francisé son ancien nom alémanique Kaufmann (= marchand en allemand). Une famille fribourgeoise s’est appelée d’abord Martchans. Marchard (origine savoyarde) est plus proche du mercier (latin mercatare, commercer) que du marcheur. (11.7.93)

Marclay - Anciennement: de Marclaz, parfois Mauley. Patronyme du Chablais valaisan rappelant Marclay, village du Chablais savoyard proche de Thonon, ou Marclaz, lieu-dit du Genevois savoyard près de Seyssel ou Saxel. Marclaz est une variante, Marclésy un diminutif. Les lieux-dits viendraient du gallo-roman Marcelliacum, domaine de Marcellus, Marcel. (6.1.91)

Marcourt et Maucourt - Mauvais court, du latin malus, mal, et cortile, jardin. Malbert (origine lombarde) et Maubert (origine normande) sont issus du prénom germanique Amalbehrt, "roi brillant". (3.8.97)

Maréchaux - Du vieux français maréchal, patois romand martsau, maréchal-ferrant (germanique maraschcalc ). Autres formes: Maréchaud, Mareschaulx, Marescaux, Marchaud, Maréchal, Mareschal, Marchal, Marescot, Maricot, allemand et anglais Marschall, Marshall. (9.2.97)

Marendaz - Du patois marinda, marindon, vieux français merende, goûter, repas de fin d’après-midi. Variantes: Marandaz, Marindaz, Moirandat, Marindin, Mérandon, Maradan. (26.11.95)

Margel - Margelle, bord de puits, du latin margo, marge, rebord. Margelist et Margelisch semblent être des germanisations haut-valaisannes, s’ils ne viennent pas du latin matricularius, marguillier. Marcuard, Marquard et Marquart sont issus du germanique markward, garde-frontière (de marka, marque, marge, vieux français marche, province frontière. (16.3.97)

Marguet - Du prénom Marguerite (gréco-latin margarita, perle). Autres formes: Margairaz et Marguerat (deux familles apparentées à Lavaux), Margueraz, Margueret, Marguerand, Margueron, Marguerettaz, Margot. (23.10.94)

Marin - Du latin marinus, marin, marinier, par un nom de saint du Moyen Age. Mérinat et Mérine sont des formes féminines. Maran et Marang ont la même étymologie (vieux français marenc, maritime). Mais Maron vient plutôt du germanique mar, célèbre. Merian est une germanisation bâloise du patronyme jurassien Mériat, Mérillat (vieux français esmeril, émérillon, faucon). (4.5.97)

Marmilloud - Forme populaire du prénom Guillaume, vieux français Merme (du germanique Wilhelm, "casque de la volonté"). Variantes: Marmillod, Marmillon, Mermillod, Mermilliod, Merminod, Marmet, Marmey, Marmeys, Marmier, Marmy, Marmin, Marmoud, Marmoux (anciennement Marmaulx), Marmod, Mermoud, Mermoux, Mermod, Mermin, Mermier, Mermet. (3.3.96)

Marot - Dérivé du prénom hébreu Marie, par le latin Maria, Marius. Le patronyme occitan Marozeau signifie Mas de Rouzeau ou Mas du Roseau. Marny (d’un lieu-dit savoyard) et Marne rappellent la marne, la marnière (du latin marga, argile). (18.12.94)

Marpaud - Du vieux français marpaut, rôdeur, ribaud, homme qui suivait l’armée (Moyen Age). Marpaz semble être une forme féminine franco-provençale. Marmorat signifie marbré, surnom d’artisan travaillant le marbre (latin marmor ). (13.11.94)

Marquart - Du prénom latin Marcus, Marc, l’un des quatre évangélistes. Variantes: Marquard, Marcuard, Marquet et sa branche Marquet-dit-Dejoux (forêt), Marquez, Marquot, Marcoz, Marcoux, Marcuet, Marcon, Marconnet, ainsi que les formes germanisées Marks et Marx dans le haut-Valais. Le diminutif latin Marcellus, Marcel, a donné Marcel, Marcet, Marceaux et Marcellin. (10.12.95)

Marro - Anciennement Marroz. Patronyme germanisé à Fribourg, issu du vieux français marron, guide, autrefois chargé de soigner les pestiférés et d’enterrer les morts, ou encore d’un nom germanique Maro, ou enfin du prénom Martin (de Mars, dieu romain de la guerre). Autre patronyme alémanique fribourgeois, Rümo ou Rumo viendrait du germanique hrom, gloire, allemand Ruhm, renommée, plutôt que du vieux français roumieux, pèlerin qui est allé à Rome. Ailleurs Rummel. (7.2.93)

Marsens - Vient d’un lieudit (par exemple le village fribourgeois de Marsens, anciennement Marceins), issu d’un colon burgonde Marso ou de l’ancien germanique marisk, marais. Le patronyme Marsonnet est un diminutif de mars (mois qui doit son nom au dieu romain de la guerre), désignant peut-être un enfant né ou trouvé en mars. (22.11.92)

Marsollier - Ce nom d’origine lyonnaise est vraisemblablement, comme Marsot, un dérivé de mars (latin Martius ) ou de marsault, variété de saule. Mazeron est un diminutif de l’occitan mas, maison, domaine agricole (latin mansum ). (4.6.95)

Marteau - Du latin martulus, marteau, surnom d’un forgeron, d’un charpentier ou d’un autre utilisateur de cet outil. Martel est la forme issue du vieux français. Une branche des Perrenoud de La Sagne (NE) s’appelle Perrenoud-dit-Martel, avec le lieudit voisin (Ponts-de-Martel, Petit-Martel, Martel-Dernier). (26.7.92)

du Martheray - D’un lieu-dit vaudois de La Côte, Martheray, ayant en patois le sens de cimetière (latin martyrium, lieu où reposent les martyrs). Variantes: Dumartheray, Martheray, Marterey, Matray, peut-être Matringe et Dematraz (celle-ci pouvant venir aussi du village de Matran (FR) ou du vieux français materas, carreau d’arbalète). Ducimetière est une francisation. (17.3.96)

Martino - Forme italienne du prénom Martin (de Mars, dieu romain de la guerre). Variantes: de Martino, di Martino, Dimartino, Martigni, Martini, de Martini, Martina, Lamartina, Martano, Martone; ainsi que Marte, Marti, di Marti, di Martile (= martial); diminutifs Martinelli, Martinoli, Martinola, Martinella, Martinini, Martiniani, Martinoni, Martinetti, Martinicchio, Martinuzzi, Martignoni, Martignano, Martignago, Martignetti, Martignoli. (14.12.97)

Marugley - Marguillier, en patois, du latin matricularius, surnom d’administrateur paroissial. Marulier est une variante. Mais Marullaz, patronyme d’origine savoyarde, peut venir aussi du latin merula, merle (vieux français merlier ), par un lieu-dit de l’ancien comté du Genevois. (2.4.95)

Marulier - Du latin matricularius, marguillier, administrateur de paroisse, plutôt que du vieux français merlier, merle. Mais Marullaz, patronyme d’origine savoyarde, doit bien venir du latin merula, merle, par un lieudit de l’ancien comté du Genevois. (12.1.92)

Mascle - Du patois mâclio, taureau (latin masculus, mâle). Racloz, Raclot, Raclet et Racle viennent du patois râclio, racloir, provençal rasclar, outil pour nettoyer le four à pain, racler et gratter le sol. (28.5.95)

Masel - Du latin macellum, marché de la viande, abattoir, boucherie. Variantes : Mazel, Dumazel, Mazelier (boucher en vieux français, mazalâ en patois). Mais il est parfois difficile de faire la distinction avec des patronymes venus du latin manere, rester, habiter, mansium, maison, masure, et de lieux-dits dérivés : ainsi les noms de famille Masin, Maset, Mazet, Mazot, Masur, Masui, Masuy (vieux français masurier, tenancier d’une ferme), Mazenod, Dumas, Maix, Mex, Mexin, Mesin, Mézentin, Mézières, Mesnil (groupe de maisons en vieux français), Beauménil. (25.4.93)

Masnata - Famille vaudoise d’origine gênoise, dont le nom pourrait avoir la même signification que le patronyme niçois Masséna (du latin massa et matea , masse). (21.3.93)

Masserey - Ce patronyme d’origine savoyarde peut, comme Masseraz, venir du vieux français massier, porteur de masse, ou du vieux français mâche, meule de foin, ou encore du patois massérâ, mâchuré. Masset (anciennement Macé, Macet, Maceto) est soit une forme populaire du prénom Thomas, "Thomasset" (= jumeau en hébreu), soit un dérivé de la masse que portaient les huissiers; mais une famille vaudoise, d’origine piémontaise, doit son nom au château de Masset, au bas de la vallée d’Aoste. (27.9.92)

Massey - Du vieux français massier, huissier, porteur de la masse d’armes (latin mattea, bâton, marteau, masse), ou ancienne forme populaire du prénom Thomas, "jumeau" en hébreu. L’un ou l’autre sens se retrouve, parfois par des lieux-dits, dans Massez, Masset, Massé, Macé, Masse, Massy, Massot, Masson, Massin, Massard, Masserey, Massery, Masseraz, Masseron, Masserot, Masselot, Massonnet, Massonat. (10.11.96)

Masson - Plutôt que de maçon (latin macio ), paraît être une ancienne forme populaire du prénom Thomas ( = jumeau en hébreu), dont Thomasson est un diminutif. Mais Lemasson semble bien rappeler la maçonnerie. (8.3.92)

del Mastro - Du maître, en italien, comme Delmastro, Maestre, Maestri,Maestrini,Mastrullo,Mastria (maîtrise). Composés : Mastrangelo (prénom Ange), Mastropaolo (Paul), Mastropietro (Pierre), Mastrogiacomo (Jacques), Mastroeni, Mastroianni (Jean), Mastroandrea (André), Mastrocola (Nicolas), Mastronardi (Bernard), Mastromauro (Maurice), Mastromatteo (Matthieu), Mastromarino (marin), Mastrototaro (tuteur). (10.5.98)

Mathurin - Du latin maturus, mûr, qui a donné le prénom Maturinus, Mathurin ("maturité"). Matalon et Mattelon sont des formes populaires. Mathon, Matton, Maton, Mathonnet et Mathenet viennent plutôt du prénom Mathieu (latin Matthaeus, en hébreu "don de Dieu"). Matile (avec une branche neuchâteloise Jean-Petit-Matile), Matille, Mattille, Mathil, Métille et Mettille descendent du prénom Mathilde (germanique Mathild, Mechthild, "force héroïque"). (31.3.96)

Matignon - D’un lieu-dit français tiré peut-être d’un mot dialectal matanne, saule. Matringe rappelle un lieu-dit apparenté au vieux français materas, trait d’arbalète, ou au germanique matter, herbager. Matalon est une forme populaire du prénom Mathurin (latin Maturinus, de maturus, mûr, sensé). Mavon vient du vieux français mavel, aimable (latin amabilis ). (12.3.95)

Mattei - Prénom Matthieu (= don de Dieu, en hébreu), en italien. Autres formes: Matteo, di Matteo, de Matteo, Mattea, Mattia, de Mateis, de Matteis. Diminutifs: Matteucci, Matteuzzi, Matteazzi, Mattiussi, Mattiuzzo, Mattuzzi, Mattioli, Mattatia, Matazzoni, Mattacchini. (10.8.97)

Matter - Anciennement Mattere dans le Haut-Valais. De l’allemand Matte, prairie, plutôt que de Mathieu (latin Matthaeus, d’un prénom hébreu signifiant "don de Dieu"). Les deux hypothèses paraissent valables pour Matty et Matti (anciennement Maty), patronymes venus du Pays de Gessenay, d’où est originaire aussi une famille Matthieu, parfois germanisée en Mathis ou Matthys (Haut-Valais : Mathieu et Mathier). On peut voir le latin matutinum, matin, matinal, dans Mattan et Mattin. (31.1.93)

Matter - Propriétaire d’alpage, en alémanique. L’allemand Matte, pâturage de montagne, se retrouve dans Kalbermatten et de Kalbermatten (pré aux veaux, d’un lieu-dit haut-valaisan), Riedmatten et de Riedmatten (pré marécageux), Lochmatter et Lomatter (pâturage du trou), Odermatt (pré inculte), Pfammatter (pré en gage ou pré creux), Summermatter (prairie d’estivage), Anthamatten, Andenmatten (aux prés). (1.12.96)

Matthey - Forme franc-comtoise et jurassienne du prénom Matthaeus, Mathieu, signifiant "don de Dieu" en hébreu. Variantes : Mathey, Mathez, Methez, Metthez, Mettey, avec de nombreuses formes composées (adjonction d’un prénom ou d’un lieudit). A Assens (VD), les familles protestantes écrivent Matthey et les familles catholiques Mathey. Les Mattay de Bex descendent des Matthey alias Francfort de Vallorbe. A noter que Mathay est aussi le nom d’un village du Jura français. (7.9.86)

Mattin - Anciennement Matton en France. Cette famille du nord de la France, passée en Angleterre avant d’arriver à Fribourg, devrait son nom à un lieu-dit Matton, à la frontière franco-belge, issu peut-être du prénom Mathieu (latin Matthaeus, "don de Dieu" en hébreu). Autres dérivés de ce prénom : Matton, Maton, Mathonnet. (2.1.94)

Maudonnet - En vieux français, "mal donné", maldonne, ou "mauvais Donat" (prénom issu du latin Donatus = don de Dieu), comme le nom de famille italien Maldonado. Le vieux français et patois mau, mal, explique aussi Mauroy (mauvais roi), Malfroid (mauvais froid), Maugué (mauvais gué), Maugain (mauvais gain), Mauchamp (mauvais champ), Maupas (mauvais passage), Maunoir (mauvais noir), Maunoury (mal nourri), Maumary (mauvais mari). (27.8.95)

Maugey - Patronyme d’origine franc-comtoise et lorraine, d’un ancien nom germanique Amalgari (lance royale). Le vieil allemand Amalberht (roi brillant) a donné Maubert (venu de Normandie), Malbert, Mombert. (12.2.95)

Maumier - Du vieux français Maumet, Mahomet, dans le sens médiéval d’idolâtre, païen, superstitieux. Avec influence du vieux français mommer, se masquer, mommerie, mascarade; ces termes sont réapparus en Suisse romande au XIXe siècle, sous la forme mômerie, bigoterie, mômier, dissident de l’Eglise protestante officielle. (11.6.95)

Maurer - Maçon, constructeur de murs (latin murus ), en allemand. Variantes: Mauer, Mauch, Maucher, Murer, Mürner et Murner, Muri et Müri (lieux-dits). Murbach et Maubach = ruisseau canalisé. Mauerhofer = cour murée. Murith est une forme fribourgeoise. (22.6.97)

di Mauro - Du noir, du Maure, en italien (latin maurus, brun). Variantes: de Mauri, Mauri, Mauro, Maurutto. Le prénom Maurice (latin Mauritius , foncé comme un Maure) a donné les patronymes Maurizio, Mauricio, Morici, Morisetti, Morisoli, diminutifs Rizzo, Rizzi. L’italien Moro, Maure, explique-t-il aussi Morabia et Morabita ? (28.12.97)

Max - Du prénom latin Maximus ("très grand"), d’où Maxime, Maximin, Maximilien. Mesmin est une variante populaire. (28.8.94)

Mayenzet, Mayenzett - Anciennement De Mayenceto, de Maënchet et Mayencet en Valais; du hameau de Maynchet ou Mantschet (vallée de Loèche), germanisation du patois romand mayentset, petit mayen, pâturage où l’on monte en mai. Le latin maius, mai, a laissé aussi de May et von May, patronymes valaisans originaires de Côme (Lombardie), anciennement Madius, de Madiis, Mey, Meyo, en allemand Meyen. (31.5.98)

Mayenzett: forme haut-valaisanne du patronyme romand Mayenzet, d’un lieu-dit Mayenchet venu du latin maius, mois de mai, maïentse, alpage où le bétail monte en mai. Mayenfisch et Maienfisch signifient "poisson de mai" en allemand. Le patronyme haut-valaisan Rhoner rappelle le Rhône, fleuve nommé Rhodanus en latin et Rottu en alémanique. Wyer, Wey: étang, vivier (latin vivarium ). (14.1.96)

Mayor - Du latin major, grand, romand mayor, gouverneur. Une famille vaudoise Mayor de Montricher s’est expatriée (Montricher = Montrichiarius en latin, Mourtsi en patois, soit Mont + ancien germanique Rickhari, "puissante armée", vieux français Richier ). Dérivés : Mayerat, Mayoraz. Formes germanisées : Mayer, Maier, Meier, Meyer, de Meyer (branche fribourgeoise d’une ancienne famille Mayor), Mayr. Quand il s’agit de familles juives, le sens est différent : meier signifie théologien en hébreu et judéo-allemand. (18.6.89)

Mayoral - Du latin major, grand, vieux français et romand mayor, gouverneur, juge, maire. Autres dérivés: Mayoraz, Mayerat, Mayor, Mayot, Mayou, Mayoud, Mayaud, Mayeux. Les patronymes Mayer, Mayr et Meyer sont des germanisations. (5.11.95)

Mèche ou Meche - Du latin micca, cordon de fils, ficelle de fouet, poignée de cheveux, ou du vieux français meschin, jeune serviteur, comme Méchot. Les patronymes Mérillet, Mérillat, Mérillon, Mérel et Mériat (germanisé à Bâle en Merian) rappellent l’émerillon, faucon à la vue très perçante (du germanique smiril, vieux français esmeril ). (3.11.96)

Medici ou Medicis - Nom d’une ancienne famille valaisanne, signifiant médecin. Les patronymes romands Meige (patois mêdze, guérisseur) et Miège (anciennement en latin Medici) ont le même sens. Mais le nom du village valaisan de Miège n’aurait-il pas plutôt le sens de "milieu" (latin media ) qu’on retrouve dans le Midi de la France ? (22.3.92)

Mégevet - Du village savoyard de Mégève (= eau médicinale, en gallo-romain). Variantes: Mégevand et Mégevan (deux familles de la région de La Sarraz/VD venues de Savoie), Mégevent. Le patronyme Mégard, d’origine bressanne, descend de "mégarde" dans son sens ancien de méfiance. (11.5.97)

Meichtry - Germanisation haut-valaisanne de maître (latin magister ), d’abord Magistri en bas latin, puis Maistre en vieux français et Meister en allemand. Ce patronyme cohabite avec Metry, nom ayant le même sens, à Susten (La Souste), village à la frontière des langues, tardivement germanisé. (15.3.92)

Meige - Anciennement Meyjoz. Du latin medico, vieux français mège, patois mêdzo, médecin, guérisseur. La Meije est un sommet des Alpes françaises. Variantes : Meizoz (prononcer "meidzo"), Meisoz, Maygeoz, Meygeoz, Mège, Mégel, Méjat. (12.2.95)

Meignien - Du patois et vieux français magnin, chaudronnier ambulant ou hongreur. Variantes : Magnin, Magnien, Mégnin. On peut voir aussi l’occitan magnan, ver à soie, dans Magnan, Magnant et Maignan. (4.9.94)

Meigniez - D’un ancien nom germanique Maginhari, "armée puissante", devenu parfois lieudit (voir Meinier à Genève et ailleurs). Variantes: Meignier, Meygnier. (9.8.92)

Mélanjoie-dit-Savoie - Nom neuchâtelois originaise de Savoie (Maurienne), avec un surnom pouvant signifier "met en joie". Les Savoy (anciennement De Voarax, de Vuarrat, puis Savoex, Savoix) sont une branche des Dewarrat de Châtel-St-Denis, dont le nom est tiré du village voisin de Vuarat; Savoy et Dewarrat cohabitent en Veveyse fribourgeoise. La Savoie (autrefois Sabaudia, pays des Sabaudes) a laissé aussi les patronymes Savoye (anciennement Savoex), Savoie, de Savoie, Savoyen, Savoyat; Savoia et Savoja (origine piémontaise). (1.3.98)

Meldem - Anciennement Maldein, Meldens (du germanique mälden, annoncer, informer); famille suédoise arrivée au XVIe siècle à Bière (VD). Nobs: patronyme vaudois (XVIIIe siècle) d’origine bernoise, peut-être du latin nobis, "à nous", ou nobilis, noble. Pisler: famille de Rances (VD) arrivée du Seeland (BE) au XVIIIe siècle, éventuellement de l’allemand pinseln, peindre, ou pieseln, bruiner. (11.8.96)

Mélières - Suivant l’origine de la famille, ce nom vient du vieux français meslier, mélier, néflier (latin mespila ou nespila, épine blanche), ou du patois romand mélai, pommier sauvage (latin melum ). Variante: Melière. Le nom de famille Mellune, de Lutry (VD), pourrait signifier demi-lune. (18.9.94)

Melizet - Patronyme vaudois d’origine montbéliardaise, du gréco-latin melissa, abeille, mel, miel, mélisse. Malézieux, Malosse et les formes valdôtaines Maluquin et Malluquin descendent du latin melitia, malice, ruse, malucius, méchant, malicieux, malignus, malin (de malus, mal). (17.11.96)

Ménager - Intendant qui s’occupait de la maison, du ménage (latin mansionaticum ). Messager désignait en vieux français l’huissier portant le courrier, les messages (latin missaticum ). Menusier est l’ancienne forme de menuisier, artisan qui "menuise", qui coupe le bois menu (latin minuere, amoindrir). Ménoret est apparenté: latin minor, mineur, moindre, minoritas, petitesse. (21.1.96)

Meneau - Origine bourguignonne, signifiait poignée (du latin manus, main) en vieux français. Main a la même étymologie, mais Mainoz et Mainot viennent plutôt de manoir (latin manere, tenir), par un lieu-dit, ou de moine, moineau (grec monakhos ). (6.3.94)

Ménégaz - Du vieux français menegaul, "du seigneur" (du latin Dominicus ), ou du germanique Manigold, "dieu de la force". Variantes: Ménégon, Menegay, Méningaud, Ménigoz (peut-être par un lieu-dit savoyard Manigod). Autre hypothèse: l’occitan manègue, manche, ou le vieux français manigaut, manoeuvre, tous deux du latin manus, main. (17.12.95)

Menétrey - Forme patoise vaudoise du vieux français menestrier, menestrel, artisan, puis musicien et violoneux, ménétrier de campagne (du latin ministerialis ). Variantes: Mennetrier, Ménestrier, Ménétré, Menetry. (19.11.95)

Mengis - Ce patronyme haut-valaisan vient-il de l’allemand Menge, grand nombre, mélange ? Ou de l’ancien germanique Maginward, "gardien de la force", qui a donné aussi les patronymes romands et bourguignons Mingard, Maingard et Mingasson ? Ou de l’ancien germanique Magingaud , "dieu de la force", comme Ménégaz en Savoie et Ménigoz en Franche-Comté ? Ou encore du latin Dominicus, "du Seigneur", par une forme populaire italienne ? (16.5.93)

Mennet - Patronyme d’origine savoyarde et dauphinoise, venu peut-être du latin minare, mener, dans le sens de "meneur" d’un domaine, menant, ou de mine, mignon, minon, minet (du celtique). Variantes : Menet (par un lieu-dit du Vivarais; une branche germanisée outre-Sarine en Meneth. Menneth), Meynet (origine savoyarde), Meynent, Menand, Mennel, diminutif Mennesson. (31.1.93)

Menth - Patronyme d’origine nordique, pouvant être une germanisation du latin mentha, menthe, qui a donné d’autre part le patronyme méridional Mentha. Le patronyme Morvan rappelle le massif forestier de ce nom (= rocher noir) en Bourgogne; l’origine est le celtique vanno, pente, franco-provençal van, rocher, qu’on retrouve dans les patronymes Duvanel et Vanel, par des lieux-dits Vanel ou Vanil. (30.7.95)

Menthonnex - Anciennement Menthonay, de Menthonay. Famille de La Côte vaudoise venue de la Bresse, d’un lieu-dit Mentenay, et passée aussi dans le Genevois savoyard où elle a laissé deux lieux-dits Menthenex. Etymologiquement, c’est un diminutif du lieu-dit savoyard Menthon, qu’on retrouve dans le nom d’une autre famille de La Côte vaudoise, Menthon. Ce sont probablement des dérivés du latin mentha, menthe poivrée. (23.5.93)

Menuz - Petit homme, du latin minutus, menu, diminué. Variantes : Menut, Menu. (6.12.92)

Mérat - Peut venir de l’ancien prénom franc-comtois Maire (latin Marius ) ou représenter une forme féminine de maire, magistrat municipal (latin major ), comme Méroz en est une forme masculine en patois (dans le Midi de la France, Mérat vient du provençal esmerat, purifié). Meyrat est une autre forme jurassienne. Merius est une variante de Marius. (22.12.91)

de Mercurio - Patronyme d’origine méditerranéenne, du latin merx, mercis, marchandise, mercurius, marchand (d’où Mercure, dieu du commerce), merciarius, mercier. Même sens: Marchand (une famille jurassienne s’est appelée d’abord Kaufmann = commerçant en allemand), Marchant, Marcan, Marquand, Merchant, Mercandon, Mercanton (de l’italien mercante, marchand), Mercadier, du Marché (latin mercatus ), Lemarchand, Mercier, Le Mercier, Mercey (lieu-dit franc-comtois), Merçay, Mercet, Merset, Mercerat, Merceron, Mercerand. (10.3.96)

Merenda - Goûter, repas de fin d’après-midi, en dialecte italien (comme marinda en patois romand). Le latin merula, merle, a donné Merulla, Merli, Merlo, Merlin, Merlini, Merlino, Merlanti et Merlotti (aussi dentelle). Marroni, Marrone, Marono, Meroni = marron. Medaglia = médaille. (5.7.98)

Mergy - Peut venir du latin muricarium, vieux français morgier, tas de pierres, mur faisant clôture. Autres formes: Mergey, Morger, Dumorgier, Dumurgier, Dumurgiez (origine savoyarde). Le lieu-dit Morges ou Morge vient, lui, du celtique morga, rivière faisant frontière. (14.8.94)

Mérinat - D’un ancien prénom Marin, devenu Marinette au féminin (latin Marinus, marin), ou Marien (latin Marianus, de Marie, Marius), peut-être par un lieudit. Le patronyme Marin existe aussi. (3.1.93)

Merle - Du latin merula, merle, siffleur. Variantes: Merloz, Merlot, Merleaux, Merlet, Merlier, Le Merle, Merle d’Aubigné (avec lieu-dit occitan tiré du latin albinus, blanc). Merlin (anciennement Moeroy, Monroy) représente un ancien prénom celtique Myrddhin (Merlin l’Enchanteur). Marland et Marlin viennent plutôt du prénom latin Marcellus, Marcel, Marcelin. (17.8.97)

de Merveilleux - Ce patronyme de l’aristocratie neuchâteloise est une francisation d’un nom souabe Wunderlich (merveilleux, en allemand). L’ancêtre est Heinzely (Hans = Jean) Wunderlich, dit "L’Arbalétrier" (une arbalète dans les armoiries familiales). Une branche a émigré aux Pays-Bas. Il existe en France une famille Merveilleux du Vignaux (= vignoble), pas forcément apparentée. (31.3.96)

Mesnier - Habitant d’un mesnil ou ménil, hameau en vieux français (du latin mansio, maison). Mesnard pourrait descendre aussi d’un ancien nom germanique maginhard ("force dure). (28.8.94)

Messaz - Messe, en patois (latin missa ). Mais Messier, Messay, Messonnier et Missonnier viennent du latin messis, moisson, vieux français messier, garde-moisson, messonnier, moissonneur. Le patois savoyard et genevois, du Chablais valaisan à La Côte vaudoise, mutant le "s" en "f" (danser = danfî, par exemple), on peut se demander si les patronymes lémaniques Meffat et Miffon ne sont pas d’anciennes formes locales de messe et de moisson. (31.1.93)

Messey - Forme patoise du vieux français messier, garde-moisson (latin messis, moisson). Variantes: Messay, Messier. (3.4.94)

Messiaux - Ancienne forme dialectale de "monsieur", "messieurs" (latin senior, aîné, vieux français sieur ). Messieux est une variante, les deux patronymes étant originaires de la région d’Aubonne-Gimel-Bière. (5.4.92)

de Mestral - Prononcer Métral. Famille de La Côte vaudoise qui tire son nom du latinministralis, vieux français mestral, patois métrau, gouverneur. Même sens pour de Mestral-Combremont, famille de la Broye vaudoise et fribourgeoise, avec le nom de village Combremont (= mont du confluent, en celtique). Une famille vaudoise Favre (anciennement : de Mestralis alias Favre = "forgeron") descend des Mestral. (18.7.93)

Métayer - Fermier, exploitant d’une métairie, du latin medietarius, de medietas, moitié (le bail prévoit le partage de la récolte entre le cultivateur et le propriétaire). Variantes: Métérié, Métert, Métais, Métadier, généralement d’origine française. (6.11.94)

Métral - Du latin ministralis,mistralis (de minister, ministre), occitan mistral, vieux français mestral, gouverneur. Autres dérivés: Mettral, Mestral, de Mestral (La Côte VD) et de Mestral-Combremont (Broye); diminutifs Métrallet, Métrellet, Mestrallet, Métrailler; germanisations haut-valaisannes Metry, Meichtry. (19.10.97)

Metthez - Du prénom Mathieu ("don de Dieu" en hébreu, latin Matthaeus ), plutôt que du latin meta, vieux français mette, borne, limite. Variantes : Mettez, Mettey, comme Mathez, Mathey, Matthey, Mattay. (10.10.93)

Mettraux - Anciennement Mestral, Mestraul. Forme romande du vieux français mestral, métral, gouverneur, ministre, officier de justice (latin ministralis, mistralis ). Variantes : Mettrau, Métraux (anciennement Mestraul, Mestraud, Mestraux), Métral, Mettral, Mestral, de Mestral, Mistral, Mistralis, Métrailler. (10.10.93)

Metzger - Boucher, tueur de procs, en allemand, comme Mezger, Metzker, Metzler et Mettler. Les noms de famille Messmer, Messner, Metz, Metzener et Metzinger rappellent le mesureur ou le sacristain (de messe). Messer, Messerli = couteau, coutelier. (27.4.97)

Meurisse - Du prénom Maurice (latin Mauritius, foncé comme un Maure). Variantes: Meurice, Maurice, Mauris, Morice, Maurisset, Maurizot, Moriceau, Morisseau, Morisset, Morisod, Morisot, Morizod, Morichot, Morichon. Les formes Muris, Murisier, Muriset, Murset et Mürset (germanisation au bord du lac de Bienne) représentent le bas latin Murisetus, Maurice. Demeurisse signifie "fils de Maurice", Demaurex "fils du Maure" ou "du mûrier" (latin morum ). Demeuré peut venir aussi du latin demorari, demeurer, retarder, parfois surnom d’innocent. (15.10.95)

de Meuron - Anciennement Meuron-alias-Cochant à Neuchâtel. Du patois romand meuron, mûre sauvage (latin morum ). Mûrier ou tête de Maure (latin maurus, brun) dans les armoiries. Autres formes: Meuron, Meurey, Meuret, Mury, Mure, Murier, ainsi que Maury, Mauron, Mouron, Mourot, Moureau, Mouraux, Mouroux, Mourelle, Mourey, Mouret, Mourier, Morier, le plus souvent du vieux français more, foncé comme un Maure. (31.8.97)

Meury - Plutôt que du prénom Maurice, autrefois aussi Meurice, doit descendre du latin morum, mûre, qui a donné à la fois mûrier et mûrir. Les patronymes de Meuron, Meuret et Mauron rappellent le meuron ou mauron, nom patois de la mûre sauvage. (4.10.92)

Meuwly - Anciennemen Meuillet à Cournillens. Paraît être une germanisation d’un autre nom de famille de ce village fribourgeois, Molliet, anciennement Moillet, signifiant mouillé. (22.9.91)

Meyer, Mayer - Germanisation du latin major, grand, dans le sens de chef, intendant du domaine (romand mayor ), d’où aussi l’alémanique meierei, laiterie. Variantes: de Meyer, Meyer de Stadelhofen (avec lieu-dit signifiant cour de grange), Meier, Maier, Mayr; Meierhoff, Meyhoffer et Meienhofen (cour du fermier); Meierhans et Meyerhans (Jean le métayer). Les familles israélites Meyer et Mayer doivent leur nom à l’hébreu (= théologien ou lumineux). (19.10.97)

Meylan - Anciennement Meyland. Du celtique mediolanos, latin mediolanum, "milieu de la plaine", par un lieu-dit Meylan (Bresse, Dauphiné). Rien à voir avec le milan, bien que cet oiseau figure dans certaines armoiries familiales. Les Meyland et les Mayland du pied du Jura vaudois sont issus des Meylan de la Vallée de Joux. (21.5.95)

Meylan - Anciennement Meyland. Du celtique mediolanos, latin mediolanum, "milieu de la plaine", par un lieudit Meylan (Bresse, Dauphiné), plutôt que de l’ancien prénom latin Melanius (du grec melas, noir). Milan, vile d’Italie, a le même sens, mais le milan n’a aucun rapport, malgré la présence de cet oiseau dans les armoiries de certaines branches de cette famille. Les Mayland du pied du Jura vaudois sont issus des Meylan de la vallée de Joux, On retrouve des Meylan en France (Ain, Savoie, Isère). (27.9.92)

Meytain - Du latin medianum, moyen, vieux français mitan et franco-provençal maitain, milieu, comme Maytain, Maytin, Maitin, Maitain, Métain, Métein, Mettan, Moiton, Dumitan, Dumittan. Le latin medietas, patois romand maitia, maitî, moitié, a laissé Mittaz, Meythiaz, Meithiaz, Mittey, Moitié. Le patronyme Mettaz est un diminutif valaisan de Jacquemettaz (= Jacques Mettaz). (22.3.98)

Miaz - Du latin mica, vieux français mie, mion, miette ou mioche (petit être). Variantes : Miot (origine bourguignonne), Mion, peut-être Miens ? (24.1.93)

Michaud - Du prénom Michel, hébreu Michaël, archange "pareil à Dieu". Variantes: Michaux, Michaut, Michod, Michot, Michoud, Michoux, Michet, Michard, Michon (une branche germanisée à Berne en Mischon), Miche, Michel, Michal, Micard, Micol, Micou, Micoux, Micoud, Miguet, Miguel, Migeon. Diminutifs: Michaudet, Michelod, Michellod, Michelot, Micheloud, Michelet, Michelle, Micheli, Michalier, Michaillat, Michaillet, Michallet, Michelin, Michielin, Miconnet, Micolod, Micoulaz, Micoulaud, Migeotte. (22.10.95)

Micheli - Dérivé italien du prénom Michel, venu de l’hébreu et signifiant grand, pareil à Dieu. Famille protestante émigrée de Toscane à Genève. Descendrait d’un nommé Ulberto di Moccindento et, plus anciennement, des Michieli, famille de doges vénitiens. Plusieurs branches genevoises avec lieux-dits: Micheli du Crest (Jussy), Micheli de Châteauvieux, Micheli de Dully, Micheli de Landecy. (7.2.93)

de Micheli, Demicheli - En italien, prénom Michel (semblable à Dieu, en hébreu). Variantes: Micheli (famille genevoise d’origine toscane), Michela, Michea, Michaca, Michielis, Michetti, Micotti, Micco, Miccolli, Miccolis, Miceli, Micello, Micali, Mighali, Micciulla, Micucci. Diminutifs: Micheletta, Micheletti, Micheletto, Michelotto, Michelutti, Michelini, Michelizza, Michettoni. (19.4.98)

Mieusset - Patronyme de souche savoyarde, apparenté au lieu-dit Mieussy. Signifie peut-être moussu (du germanique mosa, latin muscus ) ou moisi (du latin mucire ), rappel d’une terre humide, marécageuse. (23.10.94)

Miéville - Anciennement Demyvillaz. Les branches de Sédeilles/VD et de Moudon de cette famille sont apparentées aux Demiéville et de Miéville, tous de Rossens/VD (anciennement: de Mediavilla). L’origine est le latin mediavilla, milieu du village. Les Mivelaz (anciennement: de Mievilla) doivent leur nom à un lieu-dit fribourgeois. Autres formes: Miville, famille genevoise avec une branche germanisée à Bâle, Mivelle. (30.4.95)

de Miéville - Anciennement: de Mediavilla. Du latin mediavilla = milieu du village; les Demiéville sont une branche de la même famille, de Rossens (VD). Autres formes: Miéville (anciennement Demyvillaz; la branche de Sédeilles est apparentée aux deux familles précédentes), Mivelaz (anciennement: de Mievilla, d’un lieudit fribourgeois), Miville (familles genevoise et bâloise), Mivelle. (10.5.92)

Mignot - Patronyme d’origine franc-comtoise, issu du vieux français mignot, variante de mignon, minon, minet et mignard, dans le sens de gracieux, joli (du celtique min, petit, ou du germanique minne, amour). Même étymologie pour Minnet, Minod et Minnard. Diminutifs : Minodier (= minaudier) et Mignerey, ce dernier pouvant venir aussi de mine, ancienne mesure de capacité (grec hêmina ). A noter que la devise des Mignot, "Plus de grain que de paille", repose sur un autre sens, celui de meunier (latin molinarium ). (3.1.93)

Militis - Vieille famille haut-valaisanne qui doit son nom au latin militis , soldat, militaire. Elle s’est appelée aussi Ritter, forme alémanique de l’allemand Reiter , chevalier, cavalier, militaire à cheval. Milhit est peut-être une variante valaisanne. A noter les formes alémaniques Rittener et Rittener-Ruff implantée depuis des siècles à Château-d’Oex (VD). (21.2.93)

Millasson - Du latin milium, millet, vieux français milliasse, farine de millet, puis de maïs, surnom de producteur ou de marchand; ou du prénom latin Aemilius, Aemilianus, Emile, Emilien. Autres formes : Millason, Millius. (2.5.93)

Milliet - Du latin milium, millet, surnom de producteur de céréales, ou du prénom latin Aemilius, Emile, populairement Miliet au Moyen Age. Variantes: Millet, Millot, Milliot, Milliat, Milet, Millioud. Les formes Melé et Mellé (Vallée d’Aoste), Melet, Mellet, Meley, Melley, Mellier et Meillier rappellent aussi le patois mélai, pommier sauvage. (6.3.94)

Millioud - Du latin milium, millet, petite graine, surnom de céréalier, ou du prénom latin Aemilius, Emile (= esprit enjoué, en grec). Autres formes: Milliet, Millet, Milliez, Millier, Milliat, Millard, Millot, Milliot, Milot, Milet, Mille, Millius, Milhaud (lieu-dit occitan Millau), Demilly (lieu-dit bourguignon Milly), diminutifs Milliéry, Milleret, Milleron, Millerand (raison à petit grain), Millenet, Millasson et Millason (farine de maïs, en vieux français). (13.10.96)

Minger, Ming et Minnig - Germanisations du prénom latin Dominicus, Dominique. Minnig peut signifier aussi moine (anciennement Mönich, Minnich, en Haut-Valais, du latin monacus, allemand Mönch, moine). Minner vient plutôt du germanique Minne, amour. (17.8.97)

Minguely - Anciennement Menguiller, Menguiler, Mengeller, Mengler, Mingueler, Mingilli, Mingilly à Cournillens (FR). Ce patronyme, qui a longtemps oscillé entre le français et l’allemand, peut venir d’un ancien nom germanique Maginward, (= gardien de la force), s’il n’est pas un diminutif de l’allemand Menge, amas, tas. Henguely dérive du germanique Hanno, coq, ou de l’alémanique Heinzo, forme dialectale du prénom Heinrich, Henri (26.7.92)

Minguely - Forme fribourgeoise francisée d’un nom alémanique peut-être dérivé de l’allemand Menge, amas, tas, ou du germanique Magin, force. Les patronymes Pinguely, Binggely, Binggeli et Benguely (anciennement Benggeli) sont venus du Guggisberg bernois. Tinguely (anciennement Tenglis, Tengelis) serait d’origine italienne, un Toscan Giovanni Tengli ayant fait souche sur les bords de la Sarine. Autre patronyme fribourgeois, Henguely vient peut-être du germanique Hanno, coq (24.11.91)

Minnard - Joli, mignon, minet, minaudeur, en vieux français (du germanique minne, amour, celtique min, petit). Autres formes, répandues dans tout le domaine linguistique franco-provençal, ancien royaume de Bourgogne: Minard, Minet, Minnet, Minel, Minne, Mignet, Mignat, Mignon, Miniot, Migniot, Mignot, Minod, Minodier, Mignolet, Mignerey, Megnot, Meugnot. Certains de ces noms peuvent venir aussi de mine, ancienne mesure de capacité, ou du latin molinarium, meunier, minotier. (29.10.95)

Miserez - Patronyme issu du hameau ajoulot de Miserez, près de Charmoille, anciennement Miracho, Miserey, rappelant la miséricorde (du latin miser, malheureux, miseria, misère, miserere, avoir pitié). Il existe des Miserey dans le Jura français, avec un village du même nom. (24.5.92)

Misson - Du latin messis, moisson. Missonnier et Messonnier = moissonneur en vieux français. Messey, Messay et Messier = garde-moisson en patois et en vieux français, comme Missègue et Mességuier en languedocien. (3.4.94)

Missy - Anciennement: de Missie. Famille de la Glâne fribourgeoise venue de la Broye vaudoise et tirant son nom du village de Missy, autrefois Missiacum, Missie, d’un colon gallo-romain Mussius ou Missius. (29.8.93)

Mistely - Du latin mistus, mistilis, mêlé, mélangé, vieux français mistelle, moût non fermenté, ou mustum, moût, vin nouveau. Misteli et Mistelli sont des formes italiennes. Dumusc, Dumusque et Muscat viennent du latin muscus, musc, vin musqué. (25.2.96)

Mittaz - Du latin medietas, patois valaisan maitia, maitî, moitié, milieu. Variantes : Mettaz, Meythiaz, Meithiaz, Mittey. Le latin medianum, vieux français mitan, patois maitain, moyen, milieu, a formé Mettan, Métain, Métein, Meytain, Maytein, Maytin, Maitin, Dumittan, Dumitan. (7.5.95)

Mittey - Du vieux français mitier, mesure de grain, surnom de mesureur. Mitté et Mitard sont des variantes, Mitterrand un diminutif. Maubert (origine normande), Molbert et Malbert viennent d’un ancien nom germanique Amalbehrt, "brillant roi". (11.6.95)

Mobèche - Patronyme genevois originaire de Bretagne et formé peut-être du celtique mau, mao, homme, et beccus, crochet, bec. A Genève encore, Tamman est un nom hébreu sépharade venu du Soudan. Tamé représente le latin stannum, étain, surnom d’étameur, et Lidon peut-être le germanique lied, chant, ou Liodon, ancienne forme populaire du prénom Claude. (14.7.96)

Mochettaz - Patronyme d’origine valdôtaine, du patois motsetta, petite mouche ou allumette (que l’on "mouche" comme une chandelle). Le latin musca, mouche, a laissé aussi Mouche, Mouchet et Mouchon. (9.10.94)

Mohr - Du germanique mohr, foncé comme un Maure (latin maurus, noiraud). Variantes: Möhr, Moehr, Moor (aussi marécage), Mori, Möry, Moeri, Moery; ainsi que Moerlen, Morell (germanisation fribourgeoise de Morel), Morhardt (fort comme un Maure), Moritz (prénom Maurice, "noir"). (29.6.97)

Mojon - Du patois romand modzon, génisse, modzet, gros veau, modze, vache. Variantes : Mogeon, Moget. Le patois modzeni, gardien de bestiaux, a donné Mojonnier, Mojonny, Mojonnet, Mogenier, Mogeonnier, Moginier. (24.11.91)

Mojonnier - Du patois romand modze, vache, modzet, gros veau, modzon , génisse, modzeni, gardien de bétail (peut-être apparenté au latin mugire, mugir, meugler). Variantes: Mogeonnier, Mogenier, Mogenet, Moginier, Mojonny, Mojonnet, Mojon, Mogeon, Moget. (21.7.96)

Molière - Du latin et patois mola, meule, vieux français meulière, carrière de pierres à meuler. Variantes: Molleyres, Demolière, Demolis, ainsi que Demeule et Desmeules (propriétaires de meules de moulin), Mollier et Molliex (meuliers, fabricants de meules). Le latin molare, levée de terre, patois molâr, sommet, ou le patois molâre, rémouleur, peuvent aussi expliquer Molard, Mollard, Dumolard, Dumollard et Salamolard (patois sala, maison, du germanique sal, salle). (24.3.96)

Molitor - Du bas latin molitor, meunier, forme adoptée aux confins alémano-romans. Autres dérivés germaniques du latin mola, meule: Moll, Mohl, Mohler, Möller, Moliner, Mauler, Meuli. Du latin molinum, moulin: Muhlebach et Muehlebach (ruisseau du moulin), Mühlemann et Mulmann (homme), Muhlematter (prairie), Mühlestein et Muhlstein (pierre), Mühlbauer (constructeur ou paysan), Mülhauser et Muhlhauser, Mühlheim et Muehlheim (maison), Muhlethaler (val), Mulhaupt et Mullhaupt (tête). (10.8.97)

Moll - Meunier, en vieux germanique (du latin molitor ), ou douillet, mou (latin mollis ). Le latin molinum, moulin, molinarius, meunier, a donné aussi Moulin, Demoulin, Dumoulin, Mouly, Moulinié, Moulinier, Molinier, Molineaux, Molin, de Molin, de Mollin, de Mollins, de Montmollin, Molinet, Mollinet, Molland, Molitor, patois Monnay, Monay, Monney, Monnier et Monier, allemand Muller. Les patronymes Molles, Moles, Demolle, Demole, Mollet, Molet, Mollat, Mollex, Molly et Mollon viennent du latin et patois mola, meule, ou du latin moles, levée de terre, ou du vieux français mol, mou. (19.5.96)

Mollet - Diminutif du vieux français mol, mou, ou dérivé de meule (de moulin ou à aiguiser), latin et patois mola. Une famille de ce nom est venue de France à Soleure. Autres formes: Molet, Mollat, Mollex, Molly, Mollon. (11.10.92)

Molliet - Anciennement Moillet. Devenue Meuillet, une branche de cette famille fribourgeoise a germanisé son nom en Meuwly; les deux patronymes cohabitent à Cournillens. Le sens est "terre humide, marécageuse", patois moille, du latin mollis, mou, mollire, mouiller. Autres dérivés: Moillen et Mollien (Ormonts), Moille, Moilliet, Mollier, Molliex, Molly, Molliat, Molliard, Mouillère, Mouille, Lamouille. (12.4.98)

Monchâtre - Ce patronyme venu de France a probablement le sens de "mont du château", du latin castrum, camp, forteresse, vieux français châtre, château, prison. Peut-on en rapprocher les noms de famille valdôtains Conchatre et Conchatroz ("près du château" ?), ou viennent-ils du latin concha, coquille, vieux français conche, cuvette, vallon, qu’on retrouve dans Conchon et Conquet ? (13.8.95)

de Monchy - Famille vaudoise venue du nord de la France et devant son nom à un lieu-dit Monchy (probablement du latin monticellus ou monticulus, petit mont). Variante : Demonchy. Même étymologie pour Demoinsel, famille de Gland, qui tire son nom de Moinsel (= petit mont), lieu-dit de Bassins, autre village de La Côte vaudoise. (26.9.93)

Mondoz - Du latin mundus, vieux français monde, pur, net, propre, ou d’un ancien prénom germanique Mundo, "protection". Variantes : Mondoux, Mondet, Mondot, Mondin, Mondon. (3.1.93)

Monestier - Du bas latin monasterium, monastère, église, par un lieudit (plusieurs en France). Monastier a le même sens et vient d’un nom de lieu des Vallées vaudoises du Piémont. (19.1.92)

Mongin - Vieille forme franc-comtoise et bourguignonne du prénom Dominique (latin Dominicus, "béni du Seigneur"), devenu Demonge . Variantes : Monge, Mongeot, Mongeau, puis Monjaz, Mongiat (formes féminines), Mongenet, Mongenier (diminutifs). Quand ils sont venus d’Auvergne, certains de ces patronymes peuvent aussi avoir le sens de moine. (9.1.94)

Monnard - Du latin molinarius, patois romand mon-nâ, meunier, ou diminutif du prénom Aymon (du germanique Haimo, foyer), vieux français Aymonard, Aymonier, Aymonet. Variantes: Monard, Monier, Monnier, patois Monay, Monnay, Monney, diminutifs Monayron, Monnayron, Monnairon, Monneyron, Monneron, Monnerat, Monneret (petit meunier). (31.8.97)

Monneret - Du latin molinarius, patois monnâ, meunier. Variantes: Monnerat, Monneron, Monnairon, Monnayron, Monayron, Monneyron. Autres formes régionales: Mounir, Mounier, Mouny, Moynier, Mugny, Muny, Munier, Munyer, Mugnier, Munnier, Munié, Le Munier, Lamunière, Monnier, Monier, Monney, Monnay, Monay, Meugnier, Meunier. (2.6.96)

Monnin - Dérivé d’Aymonin, ancienne forme populaire du prénom Aymon (du germanique Haimo, foyer). Ce patronyme cohabite avec la variante Monin dans le Jura. Autre forme : Monand. (6.6.93)

Monod - Du prénom Aymon, vieux français Aymonod (germanique Haimo, foyer). Famille vaudoise née à Envy-Romainmôtier (1337), passée à Vullierens (1587) et à Morges (1610), avec une branche de Genève (1703) fixée à Paris en 1808. A donné à la France une série de pasteurs et théologiens protestants et, à l’époque contemporaine, un biologiste et prix Nobel (Jacques Monod), un acteur (Jacques), un naturaliste et explorateur (Théodore), un industriel (Jérôme) et, dans son cousinage, un cinéaste (Jean-Luc Godard). (7.9.97)

Montandon - Famille neuchâteloise venue du village franc-comtois de Montandon, appelé Muntaun avant l’arrivée de réfugiés cathares remontés par le Rhône, la Saône et le Doubs. Du vieux français montant, lieu en pente, ou de l’occitan montandoun, "nous monterons". Variantes: de Montandon, Montendon. Branches Montandon-Varoda, Montandon-Girard, Jacot-dit-Montandon. (12.1.97)

Montangero - Patronyme venu de Verceil (Piémont), composé italien de "mont" et du nom germanique Anshari (lance de Dieu). Monfrini, Monferini, Monteferrario = mont du fer, de la forge. Montemarani, Montemarano, Montemari = mont de la mer. Montefinese = mont fin. Mongelluzzo = mont gelé. Monforte = mont fort. Montebello, Mombelli = beau mont. Mongillo, Mongilli = mont de Gilles. (23.11.97)

Montet - Petit mont, du latin montis . Les de Montet dit Taverney (anciennement aussi Taverney dit Montet), des hauts de Vevey, sont apparentés aux Montet et aux Taverney (= tavernier) de la même région. Le latin monticulus , vieux français monteil , petit mont, a donné, par des lieux-dits, les patronymes Monteil, Montel, Montial, Montillet et Montelier. Viennent aussi de mont, monter : Montaz, Montant, Monty. (24.1.93)

Monthoux - D’un lieudit (comme Monthoux, dans l’ancien Genevois savoyard) dérivé du latin montis, mont, dans le sens de montueux, ou mont du houx (germanique huls ). Montrond ou de Montrond vient d’un lieudit du Vivarais (mont rond); Montmejan et de Montolieu de lieuxdits occitans (languedocien mejan, milieu, et olieu, olivier); Monthoizon d’un lieudit dauphinois (mont des oies ou mont des oiseaux); Montessuit du latin mons, mont, et du celtique uxellos, élevé); Mongilland = mont + prénom Gilles, latin Aegidius, du grec aegidion, "protégé par un bouclier de peau de chèvre". (20.12.92)

de Montmollin - Du village neuchâtelois de Montmollin (= mont du moulin). Le latin molinum, moulin, a donné aussi de Molin, de Mollin, de Mollins (familles apparentées, anciennement Molendino, de Moulin, du Moulin, de Molins), Molin (une meule de moulin dans des armoiries), Molland, Moulin (anciennement : du Moulin), diminutifs Molinet, Mollinet. Le latin molinarius, meunier, a laissé Molinier, Moulinier, Moulinié. (31.1.93)

Moos - Du germanique mosa, mousse (plante), qui a donné l’allemand Moos, marais, roman mosse, terrain marécageux, moussu. Les anciennes "Mosses de Gessenay" des comtes de Gruyère ont été germanisées en Saanenmöser par les Bernois. Les patronymes alémaniques Moser et Mooser signifient maraîcher. (3.7.94)

Moos, von Moos - Marécage, terrain moussu, en allemand. Mooser, Moser, Mozer, Mosimann, Moosmann = maraîcher. Moosberger, Mosberger = mont marécageux. Moosburger = bourg du marais. Amoos et Amos = au marais. Moor désigne également le marais. (7.6.98)

Morax - Cette famille de Mex (VD) doit probablement son nom au village vaudois de Mauraz (une muraille dans les armoiries), tout comme la famille Moraz, bourgeoise de la commune voisine de Villars-Ste-Croix. Idem pour les Mauraz et Mauras du pied du Jura vaudois. Le lieu-dit Mauraz, qu’on retrouve dans le Faucigny, signifie endroit sombre (vieux français more, foncé comme un Maure) ou entouré de murs (latin murus ). Le patronyme Maurel vient de son lieu-dit d’origine en Dauphiné, La Mure (= la muraille). (9.5.93)

Moreaud - Du vieux français more, foncé comme un Maure (latin maurus, mauriscus, noir. Variantes: Moreau, Moreaux, Moriaud, Moroz, Mauroz, Maureau, Mauroux et Cudré-Mauroux, Maurel, Maurin, Maury, Maurier, Maurey, Mauron, Mauriand, Maure, Mauraz, Mauras, Moret, Morel et Morell, Mory et Mori, Moraz, Morax, Morey, Morex, Moré, Morard, Morare, Moran, Morant, Morand, Morend, Moren, Morin. Diminutifs: Moreillon, Morellon, Morillon, Morellet, Moretton, Morreton, Mourelle, Maurellet, Meurillon, Morerod, Moricand, Morandin, Mornand, Mornod, Mornal, Morley, Morlet, Morlot et de Morlot. Autres formes: Dumaurier, Demaurex, Chamorel (= champ à Morel), italien Mauro, Moro et Mora, allemand Moeri, Moery, Mohr et Moor, anglais Moore. (4.8.96)

Morerod - Diminutif du vieux français more (latin maurus ), de teint foncé comme un Maure, prononcé Morérou en patois ormonan. Variantes: Moret, Morex, Morel, Morey, Morier, Moriaud, Moreau, Moreaud, Moreaux, Moretton, Moreillon, Morellon, Morillon, Morellon. (26.4.98)

Moret - Du vieux français more, foncé comme un Maure (une tête de Maure dans certaines armoiries). Une branche fribourgeoise s’est d’abord appelée Reys (= roi), nom qui a peut-être influencé l’évolution du patronyme. Une autre a été germanisée à Villars-les-Moines, village de la région de Morat devenu bernois et appelé Münchenwiler en allemand. Les Mauroz et Moroz sont venus de Savoie, les Moreau et Moreaud du nord de la France. (11.10.87)

Morhan - Patronyme venu de Bretagne, formé du celtique mor, mer, et han, petit, par un lieu-dit. Mauduit = mal élevé, malmené. Maupas = mauvais passage. Melvil = mauvais village. Malfroy, Malfroid = mauvais froid. Marampon = mauvaise rampe (latin mala + germanique rampon ). (24.5.98)

Morier - Du vieux français more, foncé de teint comme un Maure (latin maurus, noiraud), plutôt que du patois maurî, mûrier (latin morum ); une tête de Maure dans les armoiries de cette famille du Pays-d’Enhaut. Les Morier-Genoud sont une branche de Château-d’Oex, issue d’un Morier-alias-Jehannod (dérivé de Jehan, ancienne forme du prénom Jean, latin Johannes = "Dieu accorde" en hébreu. (30.5.93)

Moritz - Germanisation du prénom latin Mauritius, Maurice, "noir comme un Maure". Ce prénom a laissé aussi les patronymes Maurice (une tête de Maure dans les armoiries), Mauris, Moriceau, Morisod, Morizod, Morisset. (12.6.94)

Morlot, de Morlot - Famille romande d’origine lorraine, avec branche germanisée à Berne en von Morlot; du latin maurus, foncé comme un Maure (une tête de Maure dans les armoiries). Le patronyme Mausservey signifie mauvaise forêt (latin malus + sylva ) ou mal servi. (30.11.97)

Mornod - Du vieux français more, foncé de teint comm un Maure. Autres formes: Morand, Morandin (les deux familles cohabitent à Saint-Prex/VD), Morant, Morin, Moren, Morend. Les Morandi sont venus du Piémont, comme les Morandin. Une famille Morin a été la souche des Marchinville (lieu-dit) arrivés de Blois en Suisse. Morville signifie "ferme noire". (8.5.94)

Moro - Brun, en italien (du latin maurus, foncé comme un Maure). Autres formes: del Moro, Mora, Mori, puis Morini, Morino, Moroni, Morrone, Morotti, Moratti, Moretti, Moretto; ainsi que Moruzzi, Morezzi, Moresi, Moresino, Moresco, Moreschi (mauresque); et encore Morandi, Morando, Morandini, Morandelli, Morenzoni, Morano, Morena, Moreno; enfin Morello, Morelli, Morellini, Morero, Morardo, Moracchini, Morachioli et Morchetti (morille, tête noire). (13.7.97)

Mottaz - Du patois motta, colline, éminence (celtique mota, vieux français mothe, butte fortifiée). Autres formes: Mottas, Motta (origine tessinoise), Motte, Mothes, Lamotte, Démottaz, Delmotte, Desmottes. (25.9.94)

Mottu - En franco-provençal, signifie taciturne, fermé, qui ne dit mot (latin muttum, grognement, mutus, muet). Mais Mottet (anciennement Moctey) vient du patois motta, motte, tertre, colline (celtique mutt, hauteur), et Mottier du latin monasterium, vieux français moutier, patois motî, église. (22.3.92)

Mouchard - Du latin musca, vieux français musche, mouche, moucheron; des mouches figurent dans les armoiries d’une famille issue du lieu-dit Mouchard, dans le Jura français. Moschard est une forme du Jura bernois. Variantes: Mouche, Mouchet, Mouchon, Moachon, dans le sens de petit, importun, épieur. Mouquin, Moccand, Mocand et Musquin peuvent venir aussi du latin muccare, moquer, vieux français moquin, moqueur, ou encore moucheur. (8.12.96)

Moudon - Famille vaudoise de Crissier, devant vraisemblablement son nom au bourg de Moudon (celtique Minnodunos, Minnodunum = forteresse du dieu Minnos ou de la rivière Mérine). (20.12.92)

Mougin - Ancienne forme populaire du prénom Dominique (latin Dominicus, "béni du Seigneur"). Autres formes: Mougenot, Mougeot, Demougeot, Demoingeot, Dominjoz, Demangeot. (27.2.94)

Mouhay - Signifie, en terre jurassienne, franc-comtoise et lorraine, boudeur (du germanique mouwa, moue) ou muet (latin mutus ). Variantes: Mouhot, Mouhat, Moët, Mouet, Mouez. (19.11.95)

Mouthon - Du latin multo, mouton, comme Mouton et Multone, patronymes d’origine savoyarde, languedocienne et italienne. Mais Mouthe, Mouthod et Mouthy viennent, par des lieuxdits franc-comtois, du latin monasterium, vieux français moutier, église. (30.8.92)

Moyrand - Comme Moirand (d’un lieu-dit valdôtain), Moiroud, Morand, Morant, Moran, Morend et Moren, du latin maurus, vieux français more, noir comme un Maure, et non de moiré, mot emprunté au XVIIe siècle seulement à l’anglais mohair. Tampand et Tampan (origine valdôtaine) représentent le vieux français tampon, bouchon (du germanique tappan, boucher, taper). (5.1.97)

Mudry - Anciennement Amoudri. Du prénom germanique Amalric ("roi puissant"), latin Amaldricus, vieux français Amaury. Variantes: Maudry, Amaudruz, Amoudruz. Les patronymes Mourgues et Mourgue signifient "moine" en occitan (latin monachus ); dans Mourgue d’Algue, le complément représente le prénom espagnol Hidalgo (germanique Hild, combattant). (11.1.98)

Muffat - Nom d’origine savoyarde, tiré du vieux français mouffe, gant, moufle (latin muffula, mitaine), surnom de métier, ou du patois mouffâ, souffler, menaçer en gonflant les joues (vieux français muffe, jouflu). Moffat est une variante. Maffray (Savoie) peut venir aussi du germanique Mathfrid ("paix puissante"); Moffrand et Moffrang de l’occitan mufrone, mouflon; Mouvet du vieux français mouver, mouvoir (latin movere ). (31.3.96)

Mugny - Ancienne forme dialectale de meunier (latin molinarius ), comme Mugnier, Munyer, Munier, Munnier, Munié. Même sens pour Mounir (anciennement Moniet en Valais), Mouny, Moynier, Meugnier, Meunier. (11.10.92)

von Mülinen - D’un lieu-dit bernois ou argovien Mülinen ou Mülenen, issu du latin molinum, moulin. Une roue de moulin dans les armoiries familiales. Francisation: de Mulinen. Variante: von Mühlenen. (8.5.94)

Mullatier - Conducteur de mulet (latin mulus ), comme Muletier, Mulet, Mullet, Mulliez, Mulette. Le patronyme Monnoyeur rappelle un changeur ou monnayeur (du latin moneta, monnaie), comme Monier, Monnier et Lemonnier (ceux-ci peuvent désigner aussi le meunier). (24.12.95)

Muller ou Müller - Meunier, en allemand (du latin molinarius ). Mullner et Müllener sont des variantes. Le moulin (latin molinum ) a donné Muhl ou Mühl, Vonder Mühll, Von der Mühll ou von der Mühll, van der Muelen, von Mühlenen, von Müllenen et de Mulinen; ainsi que Müheim (foyer du moulin) et Mullegg (coin du moulin). (27.7.97)

de Muralt - Anciennement Muralti, germanisé en von Muralt. L’une des familles protestantes tessinoises qui émigrèrent outre-Gothard, avec les Pestalozzi et les Orelli entre autres. Devint bernoise, puis vaudoise. Doit son nom à son lieu d’origine Muralto (latin Muraltum, mur haut en italien), près de Locarno. La famille vaudoise Muret (du latin murus, patois mouret, mur; un mur dans les armoiries) est d’origine savoyarde (Tarentaise). On peut voir aussi le mûrier (latin morum, mûre, ronce) dans les patronymes de Mourex, Mourey et Mourier (anciennement Morier), signalés dans l’ouest lémanique et venus peut-être du village gessien de Mourex. (13.12.92)

de la Mure - Ancienne famille de Rolle qui doit vraisemblablement son nom à un lieu-dit de Marchissy, village de la région : La Mura, du latin murus, mur. Ce même lieu-dit est à l’origine du nom de la famille Delamuraz (anciennement Demura, de la Muraz) à Longirod, village voisin, famille qui présente une muraille dans ses armoiries. (6.6.93)

Murgier - Du latin muricaria, vieux français morgier, pierrier, franco-provençal murgey, mur de soutènement. Autres formes: Murger, Murgey, Morger, Mergey, Mergy, Dumurgier et Dumurgiez (origine savoyarde), Dumorgier, Démurger. (29.9.96)

Murith - Du latin murus, mur, enceinte, plutôt que du prénom latin Murisetus, Maurice. Un mur crênelé dans les armoiries de cette famille, dont le nom vient peut-être d’un lieu-dit Murist, village fribourgeois, ou Murith, dans l’ancien Genevois savoyard. La famille vaudoise Muret, d’origine savoyarde, a aussi un mur dans ses armoiries (patois mouret, muret, mur de vigne). (23.4.95)

Mussard - Du latin muciare, vieux français musser, patois mussî, se cacher, dans le sens de cachotier; un soleil "mussant" (couchant) dans les armoiries. Autres formes : Musset, Musson, Musso (origine italienne). Diminutifs : Mussillon (origine franc-comtoise), Mussilier, Mussillier. Mais Musard (anciennement : de Musard) vient du latin musa, muse, d’où muser, dans le sens de flâneur ou amuseur. (31.1.93)

Musy - Patronyme gruérien tiré d’un lieu-dit dû probablement à un colon gallo-romain Musius, du latin mus, museau, vieux français muser, promener, amuser, musier, musard, flâneur. Hypothèse plus plausible que l’alémanique mutz, rappelant l’ours de certaines armoiries familiales. Une branche s’est appelée d’abord Glecterens (du village fribourgeois de Gletterens); une autre, de Rue, est devenue vaudoise. Il existe aussi des Demuzy et des Meusy. (22.12.96)

Mutrux - Du latin monasterium, vieux français moutier, patois motî, monastère, église, par le village vaudois de Mutrux. Variantes (avec parfois l’influence du celtique mota, butte, patois motta, colline fortifiée): Mouttet, Mouthe, Mouthod, Mouther, Mouthy, Mouty, Mousty, de Moustier, Moutier, Moutiez, Mottis, Mottiez, Mottier, Motier, Mottard. (27.10.96)


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